Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Salé a fait savoir que le déraillement du train à Bouknadel a été causé par un excès de vitesse et que le conducteur a été inculpé. On ne peut pas dire, en matière de diligence le parquet a fait vite. Sa version est connue, sans doute étayée,  mais l’opinion publique  attend la version de l’inculpé, à deux ans de la retraite, ses réponses aux faits qui lui sont reprochés

Selon le parquet, l’enquête menée par les services de la police judiciaire de la gendarmerie a révélé que l’excès de vitesse qui a atteint 158km/h sur le lieu de l’accident où la vitesse maximale est limitée à 60km/h est la cause du déraillement du train dont la locomotive a heurté un pont.

Le conducteur a été inculpé pour « homicide et blessures involontaires, » des délits dont les peines sont prévues par les articles 432 et 433 du code pénal. Le conducteur, lui-même grièvement blessé et en état de détention provisoire.

Par ailleurs, si depuis ce drame, la société avait attendu avec hâte les résultats de l’enquête que le parquet vient de révéler, elle n’en reste pas moins curieuse de la version du principal accusé dans cette affaire. Sa version des faits, s’il est en état de parler, n’est pas encore connue du public 24 heures après le communiqué du parquet sur son inculpation.

Pour rappel, selon l’article 432 du code pénal, « quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, commet involontairement un homicide est puni de l’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de 250 à 1000 dirhams ».

Quant à l’article 433, il stipule que « quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, cause involontairement des blessures, coups ou maladies entraînant une incapacité de travail personnel de plus de six jours est puni de l’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 120 à 500 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement ».