Des journalistes marocains participent à un séminaire sur les conflits armés dans le monde arabe

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Un séminaire de formation sur le Droit International Humanitaire (DIH) et les conflits armés dans le monde arabe a été organisé, ce jeudi 20 juillet  à Rabat, au profit de journalistes marocains afin de permettre une meilleure compréhension des principes fondamentaux et des dispositions du DIH ainsi que la maîtrise des mécanismes de sa mise en œuvre

Initiée par la Commission Nationale de Droit International Humanitaire (CNIDH) en partenariat avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR), cette formation vise à mettre en exergue l'importance que revêt le DIH à l’heure actuelle à la lumière des conflits armés de plus en plus nombreux dans diverses régions du monde, en particulier dans le monde arabe et leurs répercussions sur la population civile.

Ce séminaire a été également l’occasion de mettre en exergue la protection que garantit le DIH aux journalistes au cours de leurs missions de couvertures des événements liés aux conflits armés et les informer des mécanismes spécifiques qui tiennent compte de leurs droits fondamentaux, outre l’amélioration de leurs capacités et compétences en la matière.

Les intervenants à cette rencontre, animée par une pléiade d'imminents experts nationaux et internationaux, ont souligné que le DIH appelé aussi "droit de la guerre" qui a pour objectif de limiter les effets des conflits armés, protéger les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et restreindre les moyens et méthodes de guerre, est l’un des outils les plus puissants dont dispose la communauté internationale pour que la sécurité et la dignité des personnes soient respectées lors des conflits armés.

Le DIH, contrairement au droit international des Droits de l'Homme, s'applique uniquement en période de conflits armés en trois situations, à savoir les conflits armés internationaux auxquels prennent part au moins deux pays, les situations d'occupation et les conflits armés qui éclatent à l'intérieur d'un pays, ont-ils expliqué, précisant qu'il s'agit d'un droit qui protège en principe les civiles, le personnel sanitaire et religieux, les combattants blessés, et les prisonniers de guerre.

Le problème qui se pose aujourd'hui est celui de faire respecter le DIH par les différentes parties concernées par sa mise en œuvre, ont-ils dit, notant que l’adhésion ou la ratification par les Etats de ces conventions ne constitue qu’un premier pas vers la mise en œuvre de ce droit, car d’autres efforts restent à fournir en périodes de paix et de guerre.

Les participants, ont, ainsi, mis en avant l’action du CNDIH, entant qu’instance consultative placées auprès du Chef du gouvernement chargée de proposer toute mesure ou action de nature à développer et enraciner l’intérêt pour le DIH, le suivi de l’application des conventions internationales de DIH ratifiées par le Maroc et l’harmonisation de la législation nationale avec ces conventions, faisant savoir que le royaume a adhéré à presque toutes les conventions du DIH (les quatre conventions de Genève de 1949 relatives à la protection des victimes des conflits armés et des protocoles additionnels de 1977.

L’évolution de la nature des conflits armés exige l’adaptation de la législation nationale au nouvel contexte international, ont-ils soutenu, notant que le Maroc s’apprête à adopter une nouvelle loi qui incrimine les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

Au sujet de la protection des journalistes qui sont souvent victimes de violations flagrantes en période de conflits armés, les participants ont relevé que les journalistes civils en mission dans les conflits armés doivent être respectés et protégés contre toute forme d'attaque, ajoutant que le DIH confère aux journalistes la même protection qu'aux civils aussi longtemps qu'ils ne participent pas directement aux hostilités.

Ce séminaire s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées par le CNDIH au profit des diplomates, parlementaires, responsables gouvernementaux et acteurs associatifs pour sensibiliser aux règles du DIH et les conditions de mise en œuvre de ce droit au niveau national conformément aux engagements internationaux du royaume.

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