Grippe A H1N1 : cinq décès au Maroc

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Cinq décès dus à la grippe H1N1 ont été constatés au niveau des structures publiques et privées. C’est ce qu’a indiqué jeudi 31 janvier à Rabat, le ministre de la Santé, Anas Doukkali, soulignant que les décès ont concerné principalement des personnes vulnérables ayant contracté le virus- connu par sa rapidité de transmission- avant de décéder des complications qui s’en sont suivies.

Les personnes vulnérables sont : les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants en bas âge ainsi que les fumeurs, asthmatiques et personnes ayant une fragilité respiratoire sont considérées comme les plus vulnérables, souffrant d’une immuno-dépression. Le ministre a, à cet égard, conseillé plus de vigilance à ces personnes-là.

Dans une déclaration à la MAP, M. Doukkali a précisé que la grippe H1N1 est le sous-type dominant cette année, à l'instar de tous les pays du monde, rassurant que le ministère de la Santé "continue d'assurer la veille épidémiologique".

97% ont la grippe A

L'échantillon de sites, de centres de santé, d'hôpitaux, de cabinets et de cliniques, qui transmettent au ministère les résultats de la veille clinique et virologique, a révélé que sur "20% des personnes présentant des syndromes grippaux ou des infections respiratoires, 97% ont la grippe A, parmi lesquels 80% sont atteints de grippe H1N1", a-t-il relevé.

En revanche, Anas Doukkali garde le ton rassurant et rassure que« La situation est suivie de près. Pour le moment, il ne faut pas paniquer car ce n’est pas une situation exceptionnelle. Le ministère a des remontées d’informations tout au long de la journée et il sait ce qu’il se passe dans les urgences, les cliniques, les hôpitaux publics, les centres de santé ».

Le Maroc commande 15 000 boîtes de Tamiflu

Le Maroc recevra demain vendredi 1er février 1.000 boîtes de Tamiflu (soit 1.000 traitements pour autant de patients), l’équivalent de sa consommation annuelle. Il a commandé 15.000 boîtes qu’il recevra dans une seconde phase. Le Tamiflu, produit de Roche, n’est pas fabriqué au Maroc, selon nos confrères de Medias24.

Cet antigrippal, présenté comme un traitement, son efficacité n’est pas non plus totale. Il est prescrit soit dans les premières 48 heures d’apparition des symptômes, soit chez les proches d’un ( e ) malade, à titre préventif.

L’efficacité du vaccin n’est pas absolue

Doukkali a fait savoir également que le vaccin de la grippe est disponible au Maroc depuis l’automne. Son efficacité n’est pas totale. Elle est même nulle en cas de mutation du virus. Tous les professionnels de la santé publique sont invités chaque année par le ministère à se faire vacciner, sur une base de volontariat.

Après trois d’infection d’enfants signalées dans une école privée à Casablanca, jeudi 31 janvier, des vérifications sont en cours pour s’assurer qu’il s’agit des cas confirmés.

A ce sujet, le ministre demeure compréhensible vu que les enfants sont fragiles, ce qui augmente le risque de la maladie.

Ainsi, il invite les parents dont un enfant aurait une grippe ou des symptômes de grippe, à s’abstenir d’envoyer leur enfant à l’école.

Pour les autres enfants, il les recommande de respecter minutieusement les précautions recommandées par l’OMS, à savoir :

-Se laver systématiquement les mains et les sécher correctement.

-Respecter une bonne hygiène respiratoire: se couvrir la bouche et le nez lorsque l’on tousse ou éternue, utiliser des mouchoirs en papier et les jeter avec soin.

-Placer en auto isolement précoce les personnes qui ne se sentent pas bien, qui sont fiévreuses et qui présentent d'autres symptômes de la grippe.

-Éviter les contacts proches avec des malades.

-Éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche.

Pour ce qui concerne les écoles, le ministère de l'Education nationale est prête à se mobilise face à toute épidémie (grippe aviaire ou porcine).

Le ministère estime qu’il n'y a pas de dispositions particulières à prendre actuellement et annonce qu'il coordonne en permanence avec le ministère de la Santé.

En cas de changement d’état d’une personne vulnérable, le ministre de la Santé publique a rappelé à nos confrères de Medias24,  les recommandations d’usage : se rendre auprès des centres de santé, des hôpitaux publics, chez un médecin ou une clinique.

La mobilisation du ministère de tutelle ne concerne pas seulement l’antigrippal Tamiflu mais également le système habituel de surveillance et de veille sanitaire qui couvre tout le territoire national a été renforcé, selon la déclaration du ministre à Medias24.

Le système de surveillance  concerne les centres de santé, les hôpitaux et les CHU ainsi qu'une partie du privé.