Images de torture sur la toile : l’Intérieur s’insurge contre le faux et l’usage de faux

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Il s’agit pour le ministère de l’intérieur, "compte tenu de la gravité de ces allégations tendancieuses à même d’induire en erreur l’opinion publique et d’attiser le sentiment d’insécurité et de peur chez les citoyens, d’identifier les personnes impliquées dans la divulgation de ces mensonges et allégations »

De nombreux sites et pages de réseaux sociaux ont colporté des images de violences qui auraient été commises à l’encontre des manifestants d’Al Hoceima et de sa province. Or, il s’avère que ces images n’ont aucun rapport avec cette région. Deux photos ont été identifiées en Syrie et en Egypte, l’une représentant une scène de torture dans une geôle syrienne présentée comme marocaine, l’autre, égyptienne, montrant un policier tirant du gaz lacrymogène, sachant qu’il n’est rare dans tous les pays du monde que les forces de l’ordre recourent à ce procédé pour disperser les manifestants.

Pour dissuader les partisans des manifestants d’Al Hoceima de continuer à recourir à ces procédés pour attiser la contestation, « les autorités compétentes, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur, ont ouvert une enquête pour identifier les individus ayant posté sur Facebook des images de personnes agressées lors d’actes criminels ainsi que d'autres documentant des incidents survenus au Moyen Orient, tout en prétendant fallacieusement qu’il s’agit d’actes de violence et de tortures perpétrés par les forces de l’ordre dans la province d’Al Hoceima ».

Il s’agit pour le ministère de l’intérieur, "compte tenu de la gravité de ces allégations tendancieuses à même d’induire en erreur l’opinion publique et d’attiser le sentiment d’insécurité et de peur chez les citoyens », d’identifier les personnes impliquées dans la divulgation de ces mensonges et allégations pour engager les procédures légales qui s’imposent ‘’.

L’Intérieur engage des poursuites contre un journaliste

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a déposé plainte contre le directeur de publication d’un site électronique, Hamid El Mahdaoui, « suite à la publication par ce dernier d’une vidéo comportant, selon l’avocat du ministère un flot d’accusations de corruption et de propos portant atteinte à la dignité du ministre ».

Mohamed El Husseini Kerrout, avocat au barreau de Rabat a précis que « comme tout autre administration marocaine, est en droit de déposer plainte auprès des services concernés s’il fait l’objet d’offense, d’injures et de diffamation […] Le recours à la justice, a-t-il ajouté, est un comportement civilisé et que tout citoyen, quel que soit son rang, est en droit de demander à être rétabli dans ses droits »

Me Kerrout a également souligné « la nécessité de respecter la limite entre travail journalistique et les propos destinés à exercer une influence ou ceux diffamatoires ou offensants comme stipulé par le code de la presse et le code pénal, soulignant l'importance de veiller à accomplir la mission noble d'information dans le cadre de la déontologie.»

 

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