Ce sont 8 milliards de dirhams qui ont été consacrés au projet de constructions de CHU au Maroc, un projet qui a pris un énorme retard selon la députée socialiste Ibtissam Maras. Elle dénonce, lors d’une discussion du budget de la santé, la lenteur des réalisations dans les villes de Tanger, d’Agadir et de Rabat

Alors qu’il leur a été alloué 8 milliards de dirhams, de nombreux retards dans ce projet de constructions de CHU ont été constatés. Les CHU de Tanger et d’Agadir avancent très lentement, celui de Rabat n’a même pas encore été entrepris.

Dans son intervention au cours d’une discussion du budget de la santé, Ibtissam Maras, une députée de l’USFP, constate que sur les 8 milliards destinés au projet, seulement 1,2 milliards ont été dépensés pour l’instant. Selon elle, c’est insensé, lorsque l’on connaît la difficulté des patients à accéder aux soins au Maroc.

La députée a également constaté qu’en ce qui concerne le secteur des médicaments, les choses ne vont pas mieux. Elle critique ainsi le fait que 2 milliards de dirhams annuels sont consacrés pour l’achat de médicaments, mais que 20% des médicaments sont perdus dans la chaîne d’approvisionnement. Mme Maras n’oublie pas d’ajouter qu’il y a des retards pris dans la livraison du médicament à l’hôpital, ce qui, évidemment, nui gravement aux malades.

Sans détours, la députée finit par qualifier d’ « anarchie [ce qui] sévit dans le département des médicaments, malgré le départ de l’ancien responsable et la nomination d’un nouveau directeur ».

En outre, concernant les laboratoires, selon elle, c’est une véritable provocation, lorsque le département de tutelle admet que 600 médecins sont réservés à des travaux administratifs, alors qu’on connaît tous la carence que connaît notre pays dans ce domaine.