La Sahraouya, un Raid au féminin où il n’y a pas de perdantes

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La sahraouya est une aventure humaine. Une histoire de femmes qui se dépassent dans le rire, les larmes, la solidarité et le partage. Elles ont toutes une bonne raison de puiser dans leurs ressorts les plus profonds

Mieux que quiconque, l’artiste Maria Naciri a su rendre compte de  l’esprit du raid féminin et solidaire qu’organise Laila Ouachi en chantant « la vie en rose », version « La Sahraouya ». Ce jeudi soir, à la villa Soraya, cette toute nouvelle maison d’hôtes qui saura sortir les Rbatis de leur torpeur,  L. Ouachi a présenté à la presse la troisième édition de ce raid solidaire au féminin qui se tient à Dakhla, sous le haut patronage de SM le Roi,  du 30 janvier au 5 février 2017.

La Sahraouya n’est pas un Raid comme les autres. Parce que son organisatrice n’est pas, non plus, comme les autres.  L’engagement et le dépassement de soi ont jalonné la vie de cette touche-à-tout qui a été tour à tour productrice TV, banquière et communicante d’un premier ministre. Mais c’est à Dakhla que Laila Ouachi prendra son envol tout en y posant, à moitié, ses bagages. Il y a une douzaine d’années, la perle du Sud n’était pas tout à fait une perle. Et il fallait avoir la foi du charbonnier pour rêver à des projets. Le raid de la Sahraouya est né de cet engagement. Et cette année encore, il sera davantage qu’un simple événement sportif. Son organisatrice principale en a fait un concept fédérateur, « permettant à toute femme engagée dans l’action solidaire de vivre une expérience inédite et conviviale, alliant solidarité, challenge et découverte tout en adhérant à un projet humanitaire ». Laila Ouachi aime les femmes, les droits des femmes, la dignité des femmes. Et toutes ces femmes le lui rendent bien. Elles courront toutes pour des associations et notamment celle des « Amis du Ruban Rose », une association de soutien aux femmes atteintes d’un cancer du sein.

La sahraouya est une aventure humaine. Une histoire de femmes qui se dépassent dans le rire, les larmes, la solidarité et le partage. Elles ont toutes une bonne raison de puiser dans leurs ressorts les plus profonds, trouver des forces insoupçonnées pour relever le défi, aller au challenge, épuisées mais tellement heureuses dans la nuit du désert du Maroc Saharien. A la Sahraoouya, il n’y pas de perdantes. Il n’y a que des battantes. « Le soir on étaient mortes de fatigue mais tellement heureuses de l’avoir fait », témoigne l’œil qui brille Latifa Cherif, la présidente de l’association « les amis du Ruban Rose ». Cette raideuse court, court, court. Pour, dit-elle, faire tomber les tabous autour du cancer.

Cette année, 30 équipes de nationalités différentes seront alignées sur la ligne de départ. Des équipes qui représentent une trentaine d’associations toutes dédiées aux droits des Marocaines. Des binômes de femmes, faisant équipe pour le meilleur et le rire, souvent ne parlant pas la même langue sinon celle du cœur et qui se jetteront à corps perdus dans des épreuves comme celles du trail, du VTT, du canoë, du run and bike

A la Sahraouya, il faut toujours chercher la femme. Cette année encore, c’est l’exceptionnelle Aicha Ech Chnna qui est de nouveau la marraine de ce Raid solidaire au féminin. Cette Mère courage qui tend la main à toutes les mères célibataires sans jamais les juger  a accepté spontanément de soutenir cet événement sportif et humain : la Sahraouya porte  toutes les valeurs qu’elle défend depuis 30 ans, dans la plus grande des solitudes.

Dès le 30 janvier, les battantes se retrouvent à Dakhla. Solidaires, engagées, humaines, elles feront entendre leurs rires et laisseront couler leurs larmes. Le Raid au féminin, c’est aussi et surtout cela : montrer que les femmes, partout dans le monde, ont toujours de bonnes raisons de se battre…

 

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