Le coup d'envoi du projet « Services de prévention, de traitement et de prise en charge dans les prisons au Maroc » a été donné, mercredi 26 avril à Rabat.

Ce projet, présenté lors d'un atelier organisé par la Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), en partenariat avec le ministère de la Santé et avec l'appui technique de l’Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), vise à améliorer l’accès aux soins médicaux, y compris le VIH, la tuberculose, les hépatites virales, la prévention et le traitement contre la toxicomanie, au profit des détenus des établissements pénitentiaires de Casablanca, Salé, Tanger, Tétouan et Nador.

S’exprimant à cette occasion, le secrétaire général de la DGAPR, Younes Jabrane, a indiqué que ce projet qui s’étale sur 3 ans (2016-2019) vise à appuyer les efforts déployés par la Délégation pour la mise en œuvre des stratégies favorisant l’accès aux détenus même après leur libération à un continuum de soins et de services pour les usagers de drogues et les personnes infectées par les maladies sexuellement transmissibles, le VIH, la tuberculose et l’hépatite virale.

Dans ce cadre, des sessions de formation portant sur l’ensemble des mesures d’intervention sanitaire au milieu carcéral seront organisées au profit des responsables régionaux de la DGAPR et du ministère de la Santé, des gestionnaires des établissements pénitentiaires et des responsables centraux des programmes de santé publique, ainsi que des organisations de la société civile opérant dans le milieu carcéral, a-t-il fait savoir.

De son côté, le chef de division des maladies transmissibles au ministère de la santé, Mohamed El Youbi, a souligné que ce projet vise la promotion de l’offre sanitaire, le diagnostic, la sensibilisation et la prise en charge de certaines maladies, ainsi que la mise en place de mécanismes de prise en charge des prisonniers malades après leur libération, notant que ce projet permettra de consolider les compétences des organismes prestataires de soins sanitaires.

Pour sa part, la coordinatrice nationale du projet des Nations Unies des services de prévention, de traitement et de prise en charge sanitaire dans les prisons, Loubna Bounoir, a relevé que le projet de prévention, de traitement, de soins et de soutien en matière de VIH de l’UNODC au Maroc s’inscrit dans le cadre des stratégies globales de prévention en milieu carcéral, en renforçant et en assurant la continuité des services de prévention contre le Sida dans les prisons du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

L’objectif stratégique global de ce projet est de promouvoir des approches axées sur les droits humains, la santé publique et fondées sur des données probantes et renforcer les capacités des fonctionnaires et des organisations de la société civile à offrir un ensemble complet de services VIH dans les prisons, a-t-elle soutenu.

Consciente du droit des détenus à la santé et à des soins médicaux de qualité, au même titre que ceux prodigués à l’ensemble de la population, la DGAPR a entrepris depuis sa création en 2008 une stratégie en matière de soins pour promouvoir la santé en milieu carcéral, à travers des actions prioritaires.