De la nostalgie pour l’ère du protectorat ? Les parents de Nasser Zefzafi se sont rendus en Espagne pour prendre contact avec l’ancien colon espagnol dans l’espoir d’y trouver un soutien dans leur action pour la libération de leur fils.

Quoi de plus légitime qu’une mère ou qu’un père se démènent pour sortit leur enfant d’uen épreuve qu’il traverse. Encore faudrait-il choisir ses alliés et se limiter aux actes productifs. 

Or il n’y a de plus stérile pour sortir Nasser Zefzafi  de sa prison que de solliciter l’appui intéressé de l’étranger avec ce qu’il rappelle de l’époque coloniale. L’histoire a bien retenu que la première que des armes chimiques furant utilisées dans le monde ce fut dans le Rif par l’armée de Franco avec des gaz qui lui ont été livrés par les Nazis de l’Allemagne hitlérienne.

Les parents de Zefzafi ont été reçus vendredi à Madrid par des responsables de Podemos, notamment la porte parole adjointe de ce parti d’extrême gauche au Congrès des députés, Ione Belarra, et la sénatrice et secrétaire en charge de la coordination exécutive du Conseil citoyen étatique de la formation, Idoia Villanueva.

Sans doute que si ils se sont trouvés entre les mains de l’extrême gauche, c’est que du coté des partis plus sensés ils n’ont pas trouvé grand monde pour s’ingérer dans une histoire intérieure au Maroc, pays avec lequel les relations peuvent toujours se compliquer pour un oui ou un non.

Ne pas les recevoir c’est d’ailleurs le meilleur service que ces partis peuvent rendre aux parents de Zefzafi, si vraiment ces partis sont animés par une sincère volonté d’aider la famille du détenu à faire libérer son fils. 

Ce n’’est pas le cas d’un Podemos faisant feu de tout bois évoquant le peuple de Rif comme aytrefois les franquistes évoquaient le peuple sahraoui

Dina Bouselham, responsable en charge de la communication et de la migration de la section de Podemos à Madrid, et qui a pris part à cette réunion, a partagé également cette information sur son compte Twiter.

"Aujourd’hui, nous étions avec les parents de Nasser Zefzafi, le leader rifain condamné à 20 ans de prison pour avoir réclamé des écoles, un hôpital et du travail. Le Rif continue de lutter pour une vie digne pour son peuple. Nous serons toujours à votre côté", a écrit Bouselham, qui est d’origine marocaine.

La réunion avec les parents de Zefzafi s’est déroulée en présence aussi du secrétaire en charge des relations internationales de Podemos, le député Pablo Bustinduy, et de représentants de la section du mouvement Hirak à Madrid.

Par ailelurs, une rencontre a été organisée le même jour à Fuenlabrada, dans la banlieue de Madrid, et qui était axée notamment sur la présentation de l’association "Gran Rif" (Grand Rif) et du livre d’Achraf Bellaali, "Le Hirak populaire dans le Rif".