Libertés religieuses : El Khalfi rejette le rapport du département d’Etat américain

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Un rapport sur les libertés religieuses dans le monde en 2017 publié par le département d’Etat américain a indiqué que le Maroc fait des progrès dans la promotion de la tolérance religieuse et la modération depuis 2016

Le département d’Etat a tout de même indiqué qu’il reste encore des croyances minoritaires confrontées à des pressions sociétales.

Le rapport souligne que la constitution du Maroc  stipule que les citoyens ont la liberté de pensée, d'expression et de réunion ainsi que la liberté de «pratiquer ses affaires religieuses» mais que cette même constitution interdit de saper la foi islamique ou de persuader un musulman de changer de religion.

Il souligne également qu’il est interdit de critiquer l’islam sur des plateformes publiques, telles que la presse écrite, les médias en ligne ou les discours publics. Les coupables de tels actes sont passibles d’emprisonnement (deux ans) ou de payer une amende de 200 000 dhs.

Le département d’Etat affirme que souvent des membres de religions minoritaires cachent leur foi à leurs amis et famille pour éviter d’être critiqués ou d’être la cible d’actes extrémistes violents.

A titre d’exemples, le rapport évoque le cas de deux hommes, à Marrakech et à Rabat qui ont été attaqués en 2016 pour avoir fumé en plein Ramadan. Il a également mentionnée l’arrestation de deux hommes à Zagora, durant la même période, qui avaient bu de l’eau durant les heures du jeûne.

Selon le rapport, l’ouverture d’un dialogue entre Rabat et Rome pour lequel un accord a été signé en 2017, figure parmi les mesures les plus importantes prises par le royaume en faveur de la tolérance religieuse. Le département d’Etat rappelle également que le roi Mohammed VI a récemment invité le pape François au Maroc.

Il poursuit que les autorités marocaines ont introduit de nouveaux manuels religieux après un examen du contenu dans le but de supprimer les références extrémistes ou intolérantes.

Selon le rapport du département d'État, tous les établissements d'enseignement financés par l'État sont tenus par la loi d'enseigner l'islam sunnite conformément aux traditions de l'école islamique Maliki-Ashari. Les écoles privées et étrangères ont la possibilité d'enseigner l'islam sunnite ou de ne pas inclure l'instruction religieuse dans leurs programmes. Les écoles juives privées sont, elles, autorisées à enseigner le judaïsme.

Par ailleurs, le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a déclaré que ce rapport ne repose pas sur des données scientifiques précises et est contraire à la réalité. Pour lui, le rapport « comporte des jugements de valeur et des exagérations ».

Mustapha El Khalfi a fait savoir que la commission ministérielle chargée de l’examen des rapports internationaux ou ceux publiés par des instances ou des gouvernements sur la situation des droits de l’Homme au Maroc planchera sur le rapport du département d’Etat en vue d’élaborer une réponse.

El Khalfi a également déclaré que « le Maroc est un pays des libertés religieuses ».  

 

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