L’économie du patrimoine, un atout majeur pour le développement durable de la région Draa-Tafilalet

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La valorisation de l’économie du patrimoine dans la région de Drâa-Tafilalet constitue un moyen pour réaliser le développement durable à travers la création d’Activités génératrices de revenus (AGR), ont affirmé, mardi 2 mai à Ouarzazate, les participants à un congrès international.

Le patrimoine matériel et immatériel contribue à générer des AGR plus que celles créées par d’autres secteurs c’est pourquoi il est nécessaire de valoriser et de sauvegarder cette richesse de manière judicieuse et convenable, ont-ils souligné lors de cette rencontre, organisée par le Centre international des études et des recherches stratégiques de gouvernance spatiale et développement durable dans les oasis et les montagnes.

Intervenant dans le cadre de la séance d’ouverte de ce forum de trois jours, les experts ont estimé que le développement local passe par un diagnostic de la situation dans les oasis et la coordination des initiatives des différentes acteurs concernés, le but étant de donner à la région Drâa-Tafilalet toute l’importance que mérite cet espace.

Le congrès offre l’opportunité de plancher sur les difficultés dont pâtissent les espaces oasiens et aussi de dégager les éléments qui font de la reconsidération du patrimoine dans les oasis et les montagnes un centre d’intérêt des différents acteurs concernés, a indiqué le président du centre international, Aziz Bentaleb, relevant que le patrimoine matériel et immatériel constitue un levier de développement durable dans les zones vulnérables sur le plan environnemental mais riches sur le plan culturel.

La réflexion sur le concept de l’économie du patrimoine offre justement l’occasion d’approfondir le débat sur les moyens de tirer profit du patrimoine matériel et immatériel pour in fine améliorer les conditions de vie des populations locales et créer une dynamique socio-économique dans la région, a-t-il estimé.

Pour sa part, le président de la fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable, Mohamed Rochdi Chraibi, a dans une allocution lue en son nom, mis l’accent sur l’importance de réhabiliter et de préserver le riche patrimoine de la région.

En dépit des efforts déployés à cet effet, il est nécessaire, dit-il, de mettre en œuvre des "programmes réels" ayant des dimensions intégrées pour la réhabilitation du patrimoine des espaces oasiens.

Le patrimoine est un levier de développement, un atout garantissant l’équilibre économique et un déterminant de l’identité et de la cohésion sociétale, a poursuivi Chraibi.

Plusieurs conventions de partenariat ont été signées en marge de la séance d’ouverture notamment entre le Centre international des études et des recherches stratégiques de gouvernance spatiale et développement durable dans les oasis et les montagnes, d’une part, l’université de Coimbra (Portugal) et l’Agence du bassin hydraulique de Guir-Ziz-Rhéris (ABHGZR), d’autre part.

Organisé sous le thème « l’économie du patrimoine: Quelles contributions au développement durable des espaces fragiles des oasis et des zones de montagnes ? », cette rencontre, initiée en partenariat avec la Fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable, vise à contribuer au développement des espaces géographiques de la région de Drâa-Tafilalet qui recèle de nombreux atouts patrimoniaux.

L’objectif visé consiste également à mettre en exergue le rôle du patrimoine oasien et de montagnes dans la résurrection des valeurs sociétales anciennes et à dégager les éléments qui font de la reconsidération du patrimoine dans les oasis et les montagnes un centre d’intérêt des différents acteurs.

Des experts et chercheurs dans les domaines de l’économie du patrimoine et des espaces oasiens représentant le Maroc, la Jordanie, le Soudan, la Tunisie, l’Algérie, la France, le Canada et la Belgique, entre autres, participent à cette conférence internationale.

 

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