Mise en place des bracelets électroniques au Maroc

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Les prisons marocaines sont surpeuplées. Les détentions provisoires, qui aboutissent souvent à l’acquittement des présumés coupables, aggravent encore plus ce fléau. Face à cette problématique, le ministère de la justice met en place plusieurs options alternatives, notamment le bracelet électronique.

Le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, a déclaré que le projet de Code de la procédure pénale soumis au Parlement prévoit des peines alternatives à la détention provisoire dans le cadre de la réforme judiciaire. Plusieurs options vont être mises en place, notamment le port du bracelet électronique mais aussi les travaux d’intérêts généraux, des mesures thérapeutiques, le jour-amende ainsi que la mise sous contrôle judiciaire.

En guise de réponse à une question orale sur la politique pénale au Maroc et son efficience, le ministre de la justice a expliqué que la justice marocaine est confrontée à une « crise de peine ». En effet, la peine ne produit pas les effets escomptés sur le coupable et la réparation du tort pour la victime se révèle insuffisante ou insatisfaisante. Selon le ministre, c’est pour cela que les procédures de réconciliation (comme les cercles de réconciliation) sont primordiales

Le ministre a aussi apporté quelques précisions sur les mesures inédites que produira le Code de la procédure pénale. Au programme, la régulation de la garde à vue et de la détention provisoire dont la durée sera limitée à 8 mois dans le domaine pénal. De plus, ce nouveau texte permettra de codifier les modalités de la détention provisoire et donnera l’opportunité à la personne concernée de s’objecter à cette décision.

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