Pour son 5e numéro, le magazine BAB retrace la montée du fascisme

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En couverture du numéro 5 de BAB, le magazine intelligent de l’agence marocaine de presse (MAP),  « la montée en puissance du populisme : le fascisme est-il de retour ? ». L’interview grand format de cette édition a été réalisée avec Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Oulémas.

Dans une interview avec Pier Antonio Panzeri, l’eurodéputé italien revient sur les causes de la montée en puissance des forces nationalistes en Europe. Le dossier est consacré par la suite aux différents courants de populisme et d’extrême droite dans plusieurs régions du Monde (l’Espagne, le Portugal, l’Europe de l’Est, l’Autriche, la Suède, la Finlande, la Norvège, le Brésil et le Québec).

Le directeur de publication, Khalil Hachimi Idrissi, s’arrête dans l’édito de ce numéro sur la prolifération du fascisme. « La vague est universelle ! » s’étonne-t-il. Pour M. Idrissi, « le fascisme est l’enfant de la démocratie ».

Après avoir énuméré les différentes causes qui ont pu pousser les masses électorales à voter pour les « gourous fascisants », il présente quelques solutions pour « recharger le mot espoir de son vrai contenu », à savoir une éducation saine, une égalité des chances, une démocratie concrète…

Dans l’entretien accordé au magazine, Ahmed Abbadi évoque les causes de l’extrémisme qui efface les espaces de dialogue entre les peuples et propose des méthodes pour y remédier. Pour lui, le choc des civilisations n’est qu’une prédiction et non une prémonition. Il affirme que l’apport de la religion, « c’est justement d’extraire du corps de l’humanité le venin fatal qui est la peur ».

Interrogé sur si l’extrémisme puise son fondement dans la religion, M. Abbadi signale que les extrémismes puisent leurs origines dans les mauvaises interprétations de la région. « On a affaire à l’interprétation et pas à la religion », note-t-il.

«Il faut porter ce message [le dialogue des religions, ndlr] au tissu de la société civile, aux écoles, aux manuels, dans les bandes dessinées, les réseaux sociaux, etc. Il faut porter ces valeurs de dialogue sur ces supports qui sont consommés par notre enfance et par notre jeunesse. Il faut investir dans ces générations jeunes pour avoir un devenir meilleur », a relevé le secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Oulémas.

De plus, ce numéro traite différents sujets, à savoir, le golf à l’Oriental,  le business des faux likes, la culture du grenadier au Maroc, les séparatistes du polisario persona non grata au Congrès espagnol…

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