Prison centrale de Kénitra: Premier café culturel au niveau national au profit des pensionnaires

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La Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR) a organisé ce mercredi 13 décembre à la bibliothèque de la prison centrale de Kénitra, un premier café culturel, au niveau national, au profit des pensionnaires, en vue de les encourager à s'intéresser à la culture et à interagir avec des personnalités du monde culturel et artistique

A cet égard, le directeur chargé de l'action sociale et culturelle au profit des détenus et de leur réinsertion à l'administration centrale de la DGAPR, Mustapha Lafrakhi, a précisé que le café culturel représente une nouvelle génération d'initiatives et de programmes que la délégation prévoit de généraliser pour l'amélioration de leurs capacités cognitives et l'acquisition d'une bonne intelligence sociale, à travers l'interaction avec des intellectuels marocains.

Cette manifestation culturelle, à laquelle ont pris part une quarantaine de pensionnaires, notamment les porteurs de diplômes scolaires et universitaires, constitue une expérience typique sans précédant, au niveau national, a souligné le responsable, assurant que la DGAPR va généraliser cette expérience au niveau des différents établissements pénitentiaires, en vue d'en faire un espace dédié aux détenus où ils auront l'occasion d'aborder des questions littéraires et culturelles et valoriser le rôle de la bibliothèque dans ces établissements.

Cette expérience, qui coïncide avec la célébration de la journée nationale du détenu, revêt une grande importance dans le développement de l'esprit et du bon comportement des détenus, outre leur préparation pour une meilleure insertion dans la société après la fin de leur durée de détention, a-t-il dit. Pour sa part, le poète et écrivain Ahmed Najmi, qui a animé cette rencontre, la première du genre, a souligné l'importance de cette initiative pionnière au niveau national à même d'humaniser la prison, étant donné que les établissements pénitentiaires étaient créés non pas pour infliger un châtiment, mais essentiellement pour rééduquer et réussir l'insertion des pensionnaires au sein de la société.

Le défi pour ces pensionnaires consiste à rendre la période de détention plus fructueuse et plus créative, aussi bien pour eux que leur entourage, notamment à travers la participation permanente aux différentes activités culturelles, a ajouté Najmi. Cette rencontre a été l'occasion pour ces pensionnaires d'interagir avec l’écrivain et son œuvre Gertrude, qui met en avant l’autobiographie de l'écrivaine américaine Gertrude Stein (1898-1946), tout en passant en revue les étapes phares de sa vie à Paris, son amour pour la littérature, l'art et la peinture, ainsi que sa visite à Tanger en 2012 où elle a rencontré par hasard le héros de son livre "Mohamed" qui lui a confié certaines données politiques et sociales ayant marqué la période du protectorat français au Maroc.