Procès Bouachrine : Une première séance chaotique

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Ce jeudi 08 mars s’est ouvert le procès Taoufik Bouachrine. Le directeur de publication et journaliste du quotidien Akhbar Al Yaoum a été déféré devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca deux semaines après son arrestation. Le procès médiatique a connu une couverture internationale

Le prévenu placé en détention dans l’attente de son jugement, est accusé de harcèlements, viol, « d’abus de pouvoir à des fins sexuelles » et de « traite d’êtres humains ». Les plaignantes sont toutes pour la plupart des collaboratrices ayant travaillé avec lui.

Taoufik Bouachrine est arrivé vers 10h à la salle d’audience n°7 du tribunal. Une salle comble et où la tension était palpable selon les observateurs sur place.

La séance a été mouvementé et a dû être levée quatre fois, à cause d’échanges trop « musclés » entre le comité de défense de Bouachrine et les avocat(e)s des plaignantes. Le public en grand nombre, les journalistes nationaux et internationaux et les nombreux avocats ont alourdi encore plus l’atmosphère au sein de la salle d’audience.

Les plaignantes isolées pour des « raisons de sécurité » sont défendus par une douzaine d’avocats, dont Khadija Rougani, avocat du barreau de Fès et militante féministe, pris à partie plusieurs fois par Mohammed Ziane, lui reprochant de qualifier ses clientes de « victimes ». Des échanges à l’origine de trois levées de la séance en trois heures et de plusieurs rappels à l’ordre du juge.

Selon certains médias, Touimi Benjelloun, avocat des plaignantes et Mohammed Ziane en serait presque venu aux mains, du fait de la qualification des plaignantes de « victime » par Benjelloun.

Finalement, La défense a demandé la suspension du dossier et a déposé deux recours pour faux : un par la plaignante A.B. et l’autre par Taoufik Bouachrine qui accuse le procureur général de la Cour d’appel de Casablanca d’avoir « falsifié » le procès-verbal relatif à sa poursuite. Le recours a été déclaré « irrecevable » par le procureur, l’accusé l’ayant signé séance tenante.

Le renvoi du procès a ainsi été ordonné aux alentours de 15h. La date a été fixé au 15 mars prochain, un renvoi justifié par « la nécessité de la présence de la totalité des plaignantes ».

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