Trafic des stupéfiants : une instance de l’ONU salue les efforts du Maroc

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L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), une instance des Nations unies, a salué dans son rapport annuel 2018, présenté jeudi 7 mars à Rabat, les efforts que déploie le Maroc dans la lutte contre le trafic des stupéfiants.

Le rapport, qui formule des recommandations phares en matière de contrôle et de légalisation du cannabis, met en avant entre autres la saisie exceptionnelle au Maroc de 541 kg de cocaïne en février 2018, découverts à l’intérieur d’un conteneur dans le port de Casablanca.

Cocaïne : 2,8 tonnes saisies en 2017

En ce qui concerne les autres saisies de cocaïne réalisées en 2017, le Royaume a procédé aux plus grosses saisies en Afrique, avec 2,8 tonnes au total, souligne le document, notant que les autorités marocaines ont affirmé avoir saisi près de 550.000 comprimés d’ecstasy provenant d’Europe.

D'après le document, le cannabis est le stupéfiant le plus largement saisi par les services de détection et de répression africains. En 2017, le Maroc a en effet signalé en avoir saisi les plus grandes quantités : plus de 117 tonnes de résine et 283 tonnes d’herbe.

A cette occasion, le vice-président de l’OICS, Jalal Toufiq a souligné la nécessité de poursuivre la prévention et de promouvoir la lutte contre le trafic de drogue, de sensibiliser la population aux dangers des stupéfiants, notant que "le Maroc est exposé au transit mais aussi est un pays cible de destination de trafic de cocaïne".

Ce rapport pointe également les risques que représente l’usage médical et scientifique de cannabis et de cannabinoïdes et les incidences de leur usage "récréatif ". Il constate que les programmes de cannabis mal réglementés, lorsqu’ils ne sont pas menés conformément aux conventions relatives au contrôle des drogues, peuvent conduire au détournement de cette substance à des fins non médicales et nuire à la santé publique.

Dans ses recommandations, l’organe invite les gouvernements qui ont mis en place des systèmes d’accès spécial autorisant l’usage médical de cannabis à mettre en place des mesures pour veiller à ce que les programmes mis en place ne servent pas à légaliser l'usage non médical.  Les gouvernements sont aussi appelés à limiter les indications de l’usage médical de cannabis aux affections pour lesquelles son efficacité est avérée, restreindre le recours aux cannabinoïdes médicinaux et contrôler la prescription et l’usage des cannabinoïdes de sorte à réduire au minimum les risques de détournement et d’abus.

 

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