Un adulte resté enfant

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2025
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L’adulescence c’est lorsque l’âge adulte se confond avec la période d’adolescence. L’adulescence, cette période « d’immaturité » qui peut durer jusqu’à 30 ans, parfois même jusqu’à 35 ans ou plus, est une phase où l’individu n’est plus un enfant, plus un adolescent, mais dont les goûts et les besoins se rapprochent beaucoup de ceux d’un adolescent ou même d’un enfant

Les adulescents, des adultes qui ne veulent pas grandir.

Le terme « adulescence » a été inventé par les milieux publicitaires, ciblant ainsi ce public réputé pour être hyperconsommateur. Les parents se voient donc assumer plus longtemps la responsabilité de leur progéniture, qui vit à leurs dépens, matériellement et parfois même émotionnellement. Nous pouvons illustrer le cas des adulescents par l’image de ce trentenaire, qui vit toujours dans le nid familial, et qui, en plus de son salaire, gagne au change grâce aux différents budgets qui lui sont accordés par ses parents (nourri-logé, dépenses liées aux frais médicaux, et autres avantages financiers qui lui sont accordés).

Et ces adulescents se sentent souvent embarrassés par leur propre situation. Mais imaginez que vous soyez nés dans un contexte de crise économique, et que cette incertitude soit le milieu où vous avez grandi. Imaginez, mettez-vous à leur place. Imaginez que le débat qui découlait de cette dépression économique était le lien que vous avez eu avec le monde. Ajoutez à cela des parents qui sont interdits de vous interdire : Ne pas dire non, pas de fessées, pas trop de réprimandes… Il est ainsi « normal » que vous soyez un peu à la dérive émotionnellement, et que vous ressentiez le besoin de vous accrocher à quelque chose « d’efficace ». Non ?

Emotionnellement à la dérive oui, comme dans friends ou how I met your mother, ces séries cultes qui mettent en scène des trentenaires New Yorkais, instables professionnellement et socialement et qui essayent tant bien que mal de faire face à la vie réelle.

Qu’en est-il de leurs parents ?

Et les parents ? Sont-ils frustrés ? Inquiets ? Optimistes ? La majorité est frustrée, lassée de cette nonchalance ; Mais il y a toujours cette minorité pour vous torturer l’esprit, pour vous culpabiliser vous, en tant que parent. Oui, car certains parents sont optimistes, ils pensent que leur enfant partira quand il se sentira prêt, leur enfant étant pour toujours le roi à la maison.

Pourquoi en arriver à ne pas vouloir grandir ?

En réalité, ces adulescents ont une vision très/trop positive de l’enfance. Ils associent cette période (de l’enfance) à des avantages, et la simple idée de perdre l’amour des autres et le temps qu’on leur consacre serait une perte qui aurait des conséquences qu’ils ne souhaitent pas, ils ne veulent pas s’y risquer.

Il s’avère même qu’actuellement, les adolescents, eux, ne traversent pas de trop grosses difficultés, à certains cas près. La période d’adulescence (18-30 ans) qui lui succède, est nettement plus conflictuelle sur le plan des intrigues psychiques.

Outre cela, un constat a été pensé, notamment par le prêtre, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale Tony Anatrella : Il existerait dans cette période d’adulescence des « régressions affectives, sociales et intellectuelles », alors que pendant l’adolescence, ces mêmes individus « donnent l’impression d’être à l’aise face à leurs transformations et adoptent des comportements et des pratiques qui laissent supposer une certaine maturité et aisance à s’affirmer ».

Ces adulescents sont donc souvent confrontés au réel de la vie qui devient éprouvant, redouté. Se décompenser, flâner, représenteront alors désormais une conviction intime, celle de ne plus pouvoir aller au-delà des limites du réel.

Comment faire pour sortir de cette « phase » d’adulescence ?

Si l’adulescent s’organise autour de clivages, il n’y arrivera pas. Il faut qu’il essaie de trouver des similitudes entre son environnement et lui, et essayer ainsi, de construire un lien social.

Toujours selon Tony Anatrella, ce qui pourrait « guérir » l’adulescent de son mal être et de ce trouble, ce serait qu’il essaie de conjuguer sa « maturité temporelle » entre un passé, un présent et un futur. Ses actions ne doivent pas être délimitées par l’immédiat, par l’impulsivité.

 

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