CCM : Le dictateur

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La Chambre Nationale des Producteurs de Films demande au ministre de la Culture et de la Communication d’ouvrir une enquête sur les multiples manquements et violations de la loi perpétrés par la direction du CCM depuis trois ans

L’arène du Centre Cinématographique Marocain a été, encore une fois, le théâtre d’un nouveau scandale dans la série des scandales qui ont été la conséquence logique de la gestion administrative tyrannique, unilatérale, antidémocratique et qui fait fi, d’une manière ostentatoire, de la réglementation en vigueur dans le secteur du cinéma, souligne dans un communiqué la Chambre Nationale des Producteurs de Films.

Le nouveau scandale, précisent les producteurs, n’est autre que la manière étrange et illégale qui a présidé à la nomination de la commission de sélection du film qui va représenter le Maroc aux Oscars américains.

Ils indiquent à ce sujet que les membres ont été délibérément choisis en dehors des chambres et syndicats professionnels alors que le règlement stipule clairement la nécessité de collaboration avec les organismes professionnels. Ils ajoutent que les membres ont été choisis, de manière préméditée, parmi les personnes ayant des relations de travail avec le producteur du film qui a été sélectionné, en dépit du fait qu’il ne répond pas à la condition de sortie officielle dans les salles de cinéma !

Et comme pour accentuer l’effet du scandale, l’une des membres de la commission a délivré une attestation frauduleuse affirmant que le film a été à l’affiche pendant une semaine dans une salle de cinéma à Marrakech, alors que tout le monde sait que ledit film n’a pas été encore projeté publiquement au Maroc !

Pour cela, la Chambre Nationale des Producteurs de Films (CNPF) proteste une fois de plus contre la poursuite de la politique d’exclusion des organismes professionnels et revendique le retour à une politique de gestion participative comme stipulé dans la réglementation en vigueur dans le secteur, une politique basée sur la transparence, la démocratie et la bonne gouvernance.

La CNPF demande également au ministre de la Culture et de la Communication d’ouvrir une enquête sur les multiples manquements et violations de la loi perpétrés par la direction du CCM depuis trois ans, ainsi que la complication des procédures administratives abusives et iniques qui a fait notoirement régresser la production cinématographique nationale.