9 millions d’euros de l’UE à l’Algérie pour le Polisario : Les oublis volontaires de la Commission

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Des enfants soldats, voilà ce que l’Algérie faits de ce que la Commission européenne appelle les « réfugiés »

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Bruxelles - La Commission européenne a annoncé vendredi une aide humanitaire de 9 millions d’euros destinée à l’Algérie au profit des « réfugiés sahraouis »dans les camps de Tindouf.

Cette aide intervient dans le cadre d’une enveloppe globale de 20 millions d’euros répartis entre l’Algérie (9 millions d’euros), à la Libye (6 millions d’euros) et à l’Egypte (5 millions d’euros).

Jusque-là rien d’étonnant, puisque d’après la commission, depuis 1993, l'UE a versé 268 millions d'euros « d'aide humanitaire » afin « d'améliorer la situation des réfugiés sahraouis, victimes de ce qu'il est convenu d'appeler une crise oubliée». 

Un communiqué de la Commission européenne explique que «cette enveloppe aidera les populations les plus vulnérables touchées par les crises politiques de longue date qui sévissent dans la région, à savoir la crise des réfugiés sahraouis en Algérie, vieille de plus de quarante ans, la crise volatile en Libye et la crise des réfugiés et des demandeurs d'asile en Égypte».

Dans la foulée, Janez Lenarčič, commissaire chargé de la gestion des crises a qualifié «crise oubliée des réfugiés en Algérie, où près de 80 % des réfugiés dépendent de l'aide humanitaire pour leur apport alimentaire quotidien minimal» s’abstenant de faire de commentaire sur les autres pays auquel la commission européenne a accordé l’aide.

Ce qui surprend dans cette déclaration qui parle de « crise oubliées » ce sont ses oublis volontaires : les différents rapports, y compris du Parlement européen, qui font état du détournement éhonté de cet aide au profit de la hiérarchie militaire algérienne et des chefs de la milice du Polisario. Cette aide est soupçonnée aussi de financer certains groupes jihadistes au Sahel. La Commission fait également l’impasse sur le refus algérien de procéder au recensement des populations dans les camps de Tindouf en dépit des résolutions de l’ONU et des appels répétés de son secrétaire général Antonio Guterres à l’organisation de ce recensement. La Commission européenne ne dit pas non plus sur quelle base ces populations sont estimées, dans le communiqué, par « dizaines de milliers ». 

 

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