Le Haut-commissariat aux anciens r?sistants et anciens membres de l'arm?e de lib?ration (HCAR) organise, mardi 29 mars, ? la base d'Iknioun (Tinghir), un meeting populaire ? l'occasion du 83?me anniversaire de la glorieuse bataille de Bougafer, men?e en 1933 par les combattants des tribus Ait Atta contre l'occupation fran?aise et consid?r?e comme l'une des ?tapes phares de l'histoire du combat national pour l'ind?pendance

Selon un communiqu? du HCAR, une rencontre est pr?vue le jour m?me avec les membres de la famille de la r?sistance et de l'arm?e de lib?ration au si?ge de l'assembl?e provinciale de Tinghir, avec la participation de personnalit?s civiles, des ?lus, des membres de la famille de la r?sistance et de l'arm?e de lib?ration ainsi que des acteurs associatifs. A cette occasion, des aides financi?res et sociales seront distribu?es au profit de plusieurs membres de la famille de la r?sistance et de l'arm?e de lib?ration ainsi qu'? leurs veuves. Par la suite, une conf?rence sera organis?e par l'association "Todgha" des fils des anciens r?sistants et membres de l'arm?e de lib?ration pour le d?veloppement, en coop?ration avec les autorit?s provinciales et locales et sous la supervision du HCAR, sur le th?me "La r?sistance des populations du sud-est du Maroc face ? l'occupation ?trang?re", pr?cise la m?me source.

Bougafer, une glorieuse battaille ? laquelle les colons ne s?attendaient pas

La bataille de Bougafer ou bataille de Saghro, d?bute le 13 f?vrier 1933 au Maroc et oppose les forces coloniales fran?aises aux combattants des tribus A?t Atta. Les autorit?s fran?aises de l??poque ?taient rentr?es au Maroc, officiellement dans le but de pacifier le sud marocain, en 1901. Elles n?arrivent ? Jbel Saghro, une montagne de l?anti-atlas, qu?en 1933. La r?sistance nationale ?tait alors ? son apog?e mais avec des moyens limit?s.

?C?est le 13 f?vrier 1933 qu?une bataille ?clata, dans une montagne appel?e ? Bougafer ?, entre la r?sistance marocaine et l?arm?e fran?aise compos?e principalement de la tribu des ? glouas ? et pr?sid?e par le pacha de Marrakech de l??poque le ? Glaoui ?. Quand ce dernier est charg? par les autorit?s fran?aises de mener des ? Harka ? contre eux et que leur chef (Amghar) est assassin?, les Ait Atta se dressent comme un seul homme.

Leur chef, Assou Oubaslam, ?tait un homme au visage beau et grave, au corps maigre et muscl?, impassible et indiff?rent d?apparence, mais fier et plein de dignit?. Quand les autorit?s militaires fran?aises lui intiment, dans une lettre, de cesser ses attaques, il r?pond par une phrase rest?e c?l?bre: ? Que celui qui a ?crit cette lettre, vienne ici chercher la r?ponse ?.

La r?sistance des A?t Atta, selon les t?moignages de l??poque, d?passait tout ce que les Fran?ais pouvaient imaginer. Ils avaient en face d?eux les tribus les plus guerri?res du Maroc. Apr?s quarante deux jours d?enfer, les Fran?ais ont perdu 3500 hommes dont 10 officiers. Les r?sistants, eux, ont perdu 1300 combattants. Parmi les victimes, il y a eu beaucoup d?enfants, de femmes et de vieillards. Accul?s, cern?s, extenu?s par la faim et la soif, les r?sistants vont se rendre. Mais, malgr? la situation difficile, voire intenable, la reddition ne se fera que par la n?gociation.