Afrique du Sud, l’Etat captif, troisième partie du rapport rendue public mardi

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La troisième partie du rapport sur la capture de l'Etat, qui se compose de quatre volumes, compte plus de 1 000 pages et couvre les témoignages entendus par la Commission concernant le groupe d'entreprises BOSASA.

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Johannesburg - La troisième partie du rapport de la Commission judiciaire de lutte contre la corruption en Afrique du Sud a été remise à la Présidence et rendue public mardi.

La troisième partie du rapport sur la capture de l'Etat, qui se compose de quatre volumes, compte plus de 1 000 pages et couvre les témoignages entendus par la Commission concernant le groupe d'entreprises BOSASA.

Dans la première section, la Commission traite des allégations de capture d'État, de corruption et de fraude concernant le groupe. "Les preuves entendues par la commission ont révélé que BOSASA, son PDG, Gavin Watson, son directeur des opérations, Angelo Agrizzi, ses administrateurs et d'autres dirigeaient l'ensemble des opérations commerciales du groupe sur la base de corruption, de pots-de-vin et de fraude généralisée», révèle le rapport.

Entre-temps, la Haute Cour de Pretoria a récemment accordé à la Commission judiciaire deux mois supplémentaires jusqu'à fin avril 2022 pour achever ses travaux et présenter au Parlement un plan de mise en œuvre en réponse au rapport.

La deuxième partie du rapport de la Commission, rendue public début février dernier, a établi que le racket, le blanchiment d'argent, la fraude, les pots-de-vin, la corruption et de nombreux autres crimes financiers étaient à l'ordre du jour dans la compagnie des ports et du transport ferroviaire de marchandises «Transnet» qui servait de moteur à l'économie du pays.

Le rapport a révélé que Transnet a occupé le devant de la scène, avec des informations encore plus explosives sur la façon dont les Gupta, une famille de richissimes indiens, et d'autres acteurs clés tels que l'ancien président Jacob Zuma ont provoqué la capture des institutions de l’Etat.

Le président sud-africain avait déclaré auparavant que le rapport d'enquête sur la capture de l'État, dépeint une image profondément «troublante» de la façon dont la démocratie a été compromise avec une intention criminelle.

«Le rapport brosse un tableau profondément troublant de la façon dont les institutions clés de notre démocratie ont été compromises et sapées avec une intention criminelle», relève Ramaphosa, notant que «non seulement d'importantes sommes d'argent ont été volées, mais les institutions n'ont pas été en mesure de remplir correctement les fonctions pour lesquelles elles ont été créées».

Le rapport en trois parties de la Commission dite Zondo, du nom du juge en chef Raymond Zondo, révèle que la corruption était devenue systémique dans toutes les administrations et impliquait de hauts responsables du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, dont l’ex-président Jacob Zuma.

 

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