Alger rappelle dans une hystérie collective son ambassadeur à Rabat

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Ramtane Lamamra, un fossile de l’ère Boumediene à l’image du popuvoir en palce

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Alger où l’on assiste à hystérie collective depuis que le représentant du Maroc à l’ONU a distribué au groupe des Non Alignés une lettre évoquant le droit des Kabyles à l’autodétermination, dénonçant l’inconséquence et l’incohérence du discours algérien, a rappelé pour consultations son ambassadeur à Rabat.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères algérien indique qu’en «l’absence de tout écho positif et approprié de la partie marocaine, il a été décidé aujourd’hui, le rappel, avec effet immédiat, pour consultations, de l’Ambassadeur d’Algérie à Rabat, sans préjudice d’autres mesures éventuelles en fonction de l’évolution de cette affaire ».

Les relations maroco-algériennes en tension permanente depuis plus de quarante ans, connaissent ainsi un nouveau pic. Alger, qui ne s’est jamais gêné quand il s’agit du Maroc, essaye, notamment depuis l’arrivée de Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat, de détourner l’attention des Algériens sur leur situation dramatique en se focalisant sur le Maroc. 

La reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara n’a pas arrangé les choses. Il ne se passe pas un jour sans que le pouvoir algérien, pris dans l’étau de sa perte totale de légitimité depuis le début du Hirak populaire, n’injurie le Maroc l’accusant d’être de tous les complots contre l’Algérie, dans une tentative stérile de détourner la contestation du peuple algérien du holdup permanent que les généraux font sur le pays.

Le retour de Ramatane Lamamra, un vétéran de l’anti-marocanisme et un cacique du boumédiénisme éculé, ne pouvait déboucher que sur un plus de tension dans la région où Alger multiplie les manœuvres militaires et les discours belliqueux.  A la dernière réunion des Non Alignés, le Zorro de la diplomatie algérienne, ressurgi d’un passé que les Algériens honnissent, a fait de l’hostilité au Maroc le seul crédo de son discours alors même que la question du Sahara n’était pas à l’ordre du jour. Il s’inscrivait ainsi en droite ligne dans le bellicisme du dernier numéro de la revue de l’armée algérienne, El Djeich, qui a déversé toute sa bile sur le Maroc. Sauf qu’il en faut beaucoup plus pour intimider le Maroc.    

 

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