Ecrit par un chiite, réalisé par un Australien, ''La Dame du Paradis'', film contesté dans le monde musulman, interdit au Maroc

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L’auteur, Yasser Al-Habib, est un dignitaire religieux chiite. Il est né en 1979 au Koweït puis a émigré en Angleterre en 2004. Il a été arrêté au Koweït en novembre 2003, pour avoir critiqué et maudit Abu Bakr, Omar et Aïcha et condamné à une peine de 10 ans de prison par contumace1. En septembre 2010, il est déchu de la nationalité koweïtienne pour avoir critiqué Aïcha, une des épouses du Prophète2 (Wikipédia)

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Le Maroc a interdit la projection du film britannique "La Dame du Paradis" ("The Lady of Heaven"), considéré comme "blasphématoire" dans plusieurs pays musulmans, selon un communiqué officiel publié samedi soir.

"Le Centre cinématographique marocain (CCM) a décidé de ne pas accorder une autorisation au film "La Dame du Paradis"("The Lady Of Heaven") de son réalisateur Eli King et son auteur Yasser Al Habib et d'interdire sa projection commerciale ou culturelle sur le territoire national", indique le communiqué.

Ce long-métrage raconte l'histoire de la fille du prophète Mahomet, Fatima Zahra, épouse d'Ali, dont l’histoire et la s=destitution va être derrière la naissance de l’une des toutes premières scissions en Islam, la chiite.

Le CCM est chargé d'accorder les visas d'exploitation des films, tournés au Maroc ou à l’étranger, pour la distribution en salles, "dans le respect de la législation" et à condition qu'ils ne soient "pas contraires aux constantes et aux sacralités du royaume".

Sa décision survient après que le Conseil supérieur des oulémas -- l'instance officielle chargée d'émettre des "Fatwas" (avis religieux) -- a "fermement condamné" samedi le contenu du film.

Dans un communiqué, le Conseil des oulémas, qui est présidé par le Roi Mohammed VI, dénonce "la falsification flagrante de faits établis de l'histoire de l’Islam".

"Cette falsification des faits, qui porte atteinte à l’Islam et aux musulmans, est rejetée par tous les peuples, parce qu’elle ne sert pas leurs intérêts supérieurs entre les nations, particulièrement en ces temps", souligne le communiqué religieux.

Sorti le 3 juin au Royaume-Uni, le film a été déprogrammé par la chaîne Cineworld après des rassemblements de musulmans devant ses salles de cinéma où il était diffusé.

Décrivant la lutte de succession de Mahomet après sa mort, il a été jugé "blasphématoire" en Egypte, au Pakistan, en Iran et en Irak, notamment.

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