''Le Sahara, le déclin du totalitarisme'', de José Maria Lizundia décortique le discours séparatiste

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L'écrivain et journaliste espagnol José Maria Lizundia, auteur de"El Sáhara, el declive del totalitarismo",

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Rabat, – Le siège de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat a accueilli, lundi, une rencontre intellectuelle autour de l’ouvrage "Le Sahara, le déclin du totalitarisme", de l'écrivain et journaliste espagnol José Maria Lizundia, qui décortique les notions erronées à l’origine du discours séparatiste.

Cette rencontre, tenue en présence d’ambassadeurs, de personnalités politiques et d’académiciens, a mis la lumière sur ce livre, qui traite de la première cause nationale et démasque les supercheries du Polisario d’un point de vue espagnol, et ce à l’occasion de la parution de sa version arabe.

L’ouvrage, de 156 pages, se compose de quatre chapitres : "l'Espagne et l'eurocentrisme", "le totalitarisme symétrique", "le Sahara et la dialectique de la présence et de l'absence" et "de la tragédie à la comédie".

Intitulé dans sa version originale "El Sáhara, el declive del totalitarismo", ce livre met à nu la fausseté du mythe fondateur du projet séparatiste et des thèses de ses sponsors.

Lors de cette rencontre, organisée par le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, à l’occasion de la célébration du 46ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, l’auteur a indiqué que son livre aborde «les préjugés de la société espagnole en faveur du Polisario et contre le Maroc».

Il s’agit aussi d’expliquer le cadre géostratégique, politique et culturel qui a donné naissance au Polisario en 1973, «sur la base d’un mythe qui n'a aucune existence, car en tant que peuple, il n'a aucune substance ni importance, et n’a pas fait l'objet de films ou de livres comme les Touaregs, qui ont une identité propre», a-t-il ajouté.

Les Sahraouis sont des Marocains du désert périphérique qui, historiquement, n'interviennent dans aucune lutte politique ou guerrière, et ont simplement des querelles et des disputes entre eux, a relevé M. Lizundia.

«Ce sont 300 tribus qui n'ont jamais eu d'actes de rébellion et de dissidence contre le pouvoir du sultan auquel elles sont liées par le lien de la Bayaâ», a-t-il insisté.

De son côté, le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri, a souligné que le livre met à nu des milices qui ont retenu en otages des citoyens dans des camps inhumains, où ils sont exposés devant les délégations de soutien au Polisario et exploités pour jouer le rôle des «opprimés», dans un spectacle morbide où les séparatistes sont passés maîtres et qu’ils appellent entre eux «le tourisme politique».

M. Lizundia a réussi à décomposer le mythe fondateur du projet séparatiste, en analysant sous la lumière de la raison les composantes du discours du «polisario», qui seront par ailleurs les raisons mêmes de sa disparition irréversible en tant que corps étranger qu’on a voulu greffer artificiellement sur l’espace maghrébin, a estimé M. El Ktiri.

Il a également fait remarquer que le conte du «peuple des camps» ne suscite plus l’intérêt de personne, et ne sert plus qu’à prolonger les souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf, notant que la seule solution réside en leur retour à la Mère Patrie et l’adhésion positive aux chantiers de développement tous azimuts lancés sur les plans économique, social, culturel, humain et environnemental.

Il est temps de leur permettre de contribuer à cet édifice national, démocratique, institutionnel et de développement que représente la proposition d’autonomie dans les provinces du Sud, en tant que meilleure solution et un modèle réaliste qui jouit du soutien de la plupart des pays du monde, a dit M. El Ktiri.

Le responsable a relevé que le Royaume du Maroc a clairement défini sa position à travers le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche Verte, dans lequel le Souverain a affirmé que la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation, et que les négociations ont pour but de parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel.

Pour sa part, le président de l'Association "Alter Forum", Bachir Dkhil, a rappelé que le conflit du Sahara s’est fondé sur un grand nombre de contre-vérités et sur l’ignorance des faits notamment du côté de l’opinion publique espagnole, qui penche vers une seule thèse, celle des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume.

Cependant, plusieurs auteurs espagnols et d’Amérique Latine ont commencé à publier des livres, partant de leurs expériences personnelles et remettant en question certaines idées reçues chez la société occidentale, en particulier espagnole, notamment à propos des notions de «peuple» et de «l’histoire», s’est-il félicité.

"Le Sahara, le déclin du totalitarisme" a été traduit en arabe en collaboration avec la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, à l'initiative du Haut-commissariat qui s'est chargé de l'impression et de la publication, dans le cadre des parutions de l'année 2021.

Il constitue "une valeur ajoutée en matière de défense de l'intégrité territoriale du Royaume et un atout majeur pour l'enrichissement des idées et des débats constructifs" autour de la question du Sahara marocain, explique le Haut-commissariat dans un communiqué.

José Maria Lizundia, connu pour son objectivité et son ouverture d'esprit, n'a pas manqué de mettre en avant les développements et vérités autour de l'affaire de l'intégrité territoriale du Royaume, abordant des faits historiques réels et avérés, à force de preuves et de références irréfutables.

L'auteur espagnol a publié quatre autres livres sur le Sahara marocain, à savoir "A travers le désert du Sahara, avec une politologue colombienne et un ex-diplomate marocain", "Le Sahara comme méta-récit", "Le Sahara, perspective de révision" et "Le Sahara, changement de paradigme".

 

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