''Ne pas laisser faire'' Macron: paroles de manifestants dans les défilés du 1er-Mai

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Un manifestant tient un projectile près d'un feu au milieu d'affrontements avec la police en marge du rassemblement annuel du 1er mai (Fête du travail), marquant la Journée internationale des travailleurs, à Paris, le 1er mai 2022. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)

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"Pas de blanc-seing" à Emmanuel Macron: parmi les dizaines de milliers de personnes ayant défilé dimanche partout en France à l'occasion du 1er-Mai, beaucoup de manifestants interrogés par l'AFP ont revendiqué un message politique, celui d'une défiance à l'égard du président réélu.

Stéphanie Locqueville, 31 ans, à Lille

"C'est bien de montrer que si beaucoup de gens ont pu voter Macron, on n'est pas d'accord avec sa politique. C'est important de continuer à défendre ses droits et ce qu'on veut pour la France. Les législatives arrivent, c'est important, et j'y crois un peu à ce retournement de situation (que la gauche espère), à condition que la gauche réussisse à s'unir.

Alain Theux, 77 ans, ex-ouvrier du Livre, à Bordeaux.

"Heureusement il y a eu un sursaut au 2e tour de la présidentielle avec un vote contre le Front national (sic) et pas pour Macron. Mais le plus dur reste à faire car si on ne se met pas en lutte maintenant, on va pleurer des larmes de sang avec lui. La retraite à 65 ans, c'est inadmissible. Pareil pour des pensions à 1.100 euros. On ne peut pas vivre pas avec ça. Quand on voit les distributions de dividendes... Il faut retourner dans la rue, que les travailleurs se reprennent en mains. Aux armes citoyens !"

Valérie Lapous, 56 ans, à Paris

"Je suis contre le projet de réforme des retraites. Demander trois ans de travail en plus, je trouve ça énorme, complètement disproportionné compte tenu de la conjoncture".

Vianney Leroy, 33 ans, à Lille

"C'est ma première manifestation du 1er-Mai. Je suis venu parce que je trouve la conjoncture politique vraiment très triste (...) On est devant d'immenses défis et redémarrer avec cinq ans de même politique, c'est vraiment triste. Les Français doivent comprendre que les législatives sont tout aussi importantes que la présidentielle (...) C'est le Parlement qui a du pouvoir et il faut en parler !"

Olivier Ayadi, 38 ans, analyste financier, à Paris.

"J'ai une horreur absolue d'Emmanuel Macron", après un quinquennat "exécrable d'un point de vue social, sociétal, économique". "Mon idée c'est d'être la pour en témoigner. (...) Je veux envoyer le message que cette élection ne lui donne pas un blanc-seing pendant cinq ans, qu'il va y avoir des législatives, qu'on ne peut pas le laisser faire comme pendant les cinq dernières années".

Théo Bernabeo, 19 ans, étudiant boursier, à Strasbourg

"Je participe (à la manifestation) pour la dignité étudiante, pour pouvoir vivre correctement. Pour ne pas avoir à travailler en même temps que les études et donc pour les réussir, tout simplement".

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