Rabat- Madrid : Alger ne décolère toujours pas

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Abdelmadjid Tebboune et Mon général Chengriha

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L’Algérie veut bien que son ambassadeur à Madrid revienne à son poste. A condition que le gouvernement espagnol fournisse "des clarifications préalables" concernant son ‘’revirement’’ en faveur de la position marocaine sur la question du Sahara occidental.

Que pourrait-être ces clarifications ? Ce n’est pas difficile à deviner : un revirement en faveur des thèses d’Alger. Impensable, sinon on va se retrouver dans une diplomatie de girouette qui discréditerait Madrid. La décision du gouvernement espagnole a été murement réfléchie et validée à des niveaux que peut-être Alger ne subodore même pas. Il suffit de lui rappeler que la nécessité de bâtir avec le Maroc une relation du 21ème siècle a d’abord été annoncé par le Roi Filipe VI et on a beau dire que l’Espagne est une monarchie parlementaire, le roi reste le roi, un état de fait qu’Alger a peu de chance de comprendre

"Le retour de l'ambassadeur d'Algérie à Madrid sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches", a déclaré l’inénarrable Amar Belani, cogérant, sous les ordres de ramtan Lamamra, du fonds de commerce Maroc. 

Selon M. Belani, ces "clarifications" sont nécessaires pour "reconstruire une confiance sérieusement abîmée sur la base de principes clairs, prévisibles et conformes au droit international".

Il ne s'agit pas d'une "colère passagère", a-t-il ajouté. Une colère permanente donc, d’un pouvoir que le propos de Pedro Sanchez a outrageusement offusqué.

M. Sanchez, prenat peu au sérieux les postures d’Alger, a notamment déclaré, selon des propos rapportés par les médias, qu'il espérait "pouvoir résoudre ce problème diplomatique dans un court laps de temps" et que son pays puisse "entretenir une relation positive et stratégique avec le Maroc et l'Algérie".

Du bon sens qui échappe au sens de M. Belani, pour qui il s'agit là "de propos formulés avec une légèreté déconcertante" pour "s'absoudre de la lourde responsabilité personnelle dans l’adoption de ce surprenant revirement sur la question du Sahara occidental qui rompt avec la position d'équilibre traditionnelle de l'Espagne".

Pour rappel, le Premier ministre de l'ancienne puissance coloniale espagnole avait annoncé publiquement le 18 mars son soutien au plan d'autonomie marocain, qu'il considère désormais comme "la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend" sur le Sahara occidental.

Un jour peut-être Alger finira par le comprendre. Alors et seulement alors sa colère retombera. 

 

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