Violences politiques en Afrique du Sud : Le gouvernement critiqué pour son manque d’action

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«Le gouvernement national et les gouvernements provinciaux doivent donner la priorité à la question des assassinats politiques qui se poursuivent dans le pays», a déclaré le porte-parole du Parti de la liberté de l'Inkatha (IFP)

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Johannesburg - Le gouvernement sud-africain, dirigé par le Congrès national africain (ANC), a été critiqué lundi pour son manque d’action en matière de lutte contre les violences politiques qui se sont exacerbées depuis les élections municipales de novembre dernier.

«Le gouvernement national et les gouvernements provinciaux doivent donner la priorité à la question des assassinats politiques qui se poursuivent dans le pays», a déclaré le porte-parole du Parti de la liberté de l'Inkatha (IFP), Blessed Gwala, suite au récent assassinat d'un membre du Conseil national de l'IFP dans la province du KwaZulu-Natal (est).

Le député de l’IFP, Mkhuleko Hlengwa, avait souligné que "ces meurtres ne peuvent pas rester sans réponse et les meurtriers doivent être traduits en justice", notant que le parti est "profondément choqué et extrêmement préoccupé par les assassinats qui continuent de cibler les représentants publics, en particulier les conseillers, sans que justice ne soit jamais rendue".

"L'IFP s'attend donc à ce que le service de police sud-africain et les organismes d'application de la loi concernés enquêtent sur cette affaire de toute urgence", a-t-il insisté.

Pour sa part, Busi Radebe, du parti ActionSA, a relevé que les autorités sud-africaines sont appelées à agir de manière décisive pour protéger les conseillers dont l'intégrité physique est menacée dans le pays.

"ActionSA compte déployer tous ses efforts pour garantir que l'État de droit prévaut dans ce pays, a-t-il signalé, mettant l’accent sur la nécessité d’assurer la sécurité des représentants du peuple afin qu’ils puissent mener à bien leurs missions dans de bonnes conditions.

Les assassinats politiques qui se sont multipliés durant les derniers mois en Afrique du Sud ont suscité de profondes inquiétudes dans le pays. Le conseiller de l’ANC dans la ville d'eThekwini (Durban), Minenhle Mkhize, a été tué récemment dans une embuscade près de son domicile. M. Mkhize était nouvellement élu et a pris ses fonctions suite aux élections municipales de novembre dernier.

À la veille de ce scrutin, les assassinats politiques se sont multipliés à un rythme alarmant. Le cluster gouvernemental sur la justice, la prévention du crime et la sécurité avait affirmé que huit candidats ont été tués durant la période de la campagne électorale.

 

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