Les Tartufes de la mort

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En M?diterran?e, les vagues passent et les morts se ressemblent?: Des candidats africains et arabes, notamment syriens, ? l?immigration, ? la moiti? d?un strapontin loin de la mis?re, de la guerre quand ce n?est pas et de la mis?re et de la guerre. Aucune utilit? ? tenir la comptabilit? macabre des naufrag?s. Des morts par centaines il y en a eu, il y en a et il y en aura. C?est la seule v?rit? immuable de ce drame devenu quotidien que l?habitude et la lassitude finiront par banaliser, le faisant disparaitre progressivement des ?crans de l?information sans pour autant en enrayer les vagues et les causes. L?Occident europ?en, destination des candidats plus ? la mort qu?? l?immigration, r?unit ses ministres et tient des sommets de chefs d?Etat et de gouvernement pour verser quelques larmes de crocodiles et prendre des mesurettes pour finir par dire un jour que l?Europe ne peut accueillir toute la mis?re du monde, oubliant qu'ils en sont la cause et la b?n?ficiaire. En France, ? peine quelques voix osent s??lever pour dire qu?au d?but fut le va-t-en-guerrisme de l?ex-pr?sident Sarkozy. Non pas pour dire qu?il a eu tort d?avoir fortement contribu? ? faire tomber un dictateur sanguinaire, bien au contraire, mais juste pour lui reprocher de ne pas avoir assur? la suite. Comme s?il le voulait ou le pouvait. En s?attaquant ? Kadhafi, Nicolas Sarkozy ne cherchait pas le bonheur du peuple libyen, mais ? r?gler un compte personnel. Contre la promesse de contrats juteux, l?ancien chef d?Etat fran?ais a fait le li?vre de la r?int?gration du despote libyen au sein de la communaut? internationale. C?est dans cette perspective qu?il a envoy? son ex-?pouse C?cilia ? Tripoli pour lib?rer les infirmi?res bulgares et re?u en grande pompe Kadhafi ? L?Elys?e. Mais le fou de Tripoli atteint de vertigo n?a pas honor? sa part de contrat. L?autre fou de rage a saisi, tel un parrain, la premi?re occasion pour se venger. Sans m?me comprendre qu?en m?me temps il ouvrait ?aux mauvais vents les voiles de l?immigration clandestine, transformant la sereine Mare Nostrum en une vaste s?pulture pour des milliers de gens qui n?aspiraient qu?? vivre.