Le roi Mohammed VI a?ordonn? au chef du gouvernement ??la suspension des activit?s du ministre de la Jeunesse et des Sports relatives ? cette importante manifestation sportive internationale, dont notamment la pr?sence au match de la finale, et ce dans l?attente des r?sultats?? de l?enqu?te?exig?e par le souverain. Ce qui signifie que Mohammed Ouzzine n?est pas limog?, ni suspendu de toutes ses fonctions de ministre. En disant cela, j?enfonce des portes ouvertes et j?explique ce qui est d?j? clair. Mais si je le fais, c?est parce que la d?cision royale, in?dite ? ma connaissance, peut para?tre ?trange. Mais elle induit ? mon sens deux constats. Le premier est qu?il n?est pas question que l?enqu?te ??globale et profonde?? excepte le ministre et se concentre uniquement sur ses subordonn?s. Le deuxi?me est que le souverain aurait pu, comme le lui conf?re la constitution, d?mettre le ministre de ses fonctions. En s?abstenant de le faire, sa d?cision, en m?me temps qu?elle responsabilise Mohammed Ouzzine, lui accorde la pr?somption d?innocence. A noter aussi que le roi a attendu pour s?vir la r?union du conseil du gouvernement, qui s?est tenue cinq jours apr?s le scandale du complexe sportif Moulay Abdallah en quart de finale du Mondialito. Ne voyant probablement rien venir de ce c?t?-ci, Mohammed VI a pris les choses en main. Le ministre de la Jeunesse et des Sports aurait pu ?viter tous ces d?veloppements s?il s??tait retir? sur la pointe des pieds en sollicitant sa d?mission dans les r?gles habituelles du royaume. Mais il n?est jamais trop tard pour bien faire.