Chronique Cinéma, mon amour de Driss. Chouika: ANTHONY HOPKINS, FIGURE MAJEURE DANS L’HISTOIRE DU CINÉMA

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Hopkins a le don de se glisser dans la peau de ses personnages d’une manière naturelle imperceptible, mais d’une réalité subtile et palpante, un peu comme le serpent quand il change de peau.

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Cinéma, mon amour de Driss Chouika : LE CINEMA NATIONAL DE LA ''RICHESSE''  A UNE ''PAUVRETE '' THEMATIQUE ET ESTHETIQUE

« Ma philosophie est : ce n’est pas mon affaire ce que les gens disent de moi et pensent de moi. Je suis ce que je suis et je fais ce que je fais. Je n’attends rien et j’accepte tout. Et cela rend la vie beaucoup plus facile ». Anthony Hopkins.

Anobli par la reine Elizabeth II en 1993 pour “Services rendus aux arts“, ayant donc eu depuis droit à la prestigieuse appellation “Sir Anthony Hopkins“, ayant déjà  reçu  en 1988 le titre honoraire de docteur en littérature et a été fait membre honoraire de l’Université de Galles de Lampeter, Anthony Hopkins, désormais figure majeure dans l’histoire du cinéma, a également obtenu son étoile sur le “Hollywood Walk of Fame” en 2003.

Outre les deux Oscars de meilleur interprétation masculine, reçus en 1992 pour « Le silence des agneaux » de Jonathan Demme et en 2021 pour « The Father » de Florian Zeller, Anthony Hopkins a reçu un nombre incalculable de prix et distinctions, du prix du meilleur acteur au Festival de Moscou en 1987 pour son rôle dans “84 Charing Cross Road“ de David Hugh, en passant par les prix du meilleur acteur de New York Film Critics Circle Awards, British Academy Film Awards, Chicago Films Critics, entre autres, pour “Le silence des agneaux“, les prix du meilleur acteur de Los Angeles Film Critics Association Awards, National Board of Review Awards, London Film Critics Circle Awards, British Academy Film Awards... pour  “Les vestiges du jour“ de James Ivory, le prix du meilleur acteur de British Academy Film Awards pour  “Les Ombres du coeur“ de Richard Attenborough, puis enfin le prix du Festival International du Film de Stockholm en 2022 pour l’ensemble de sa carrière.

Comédien de théâtre comme de cinéma, Anthony Hopkins, connu plus par son interprétation de personnages de méchants, est l’un des grands comédiens, à l’instar de Marlon Brando, réputés par leur manière originale de camper leurs personnages et leur capacité à se fondre totalement dans leur univers. Il a aussi excellé dans ses diverses interprétations de personnages historiques comme Adolf Hitler, Pablo Picasso, Richard Cœur de Lion, Alfred Hitchcock, Richard Nixon, entre autres. Il a notoirement, comme l’ont relevé beaucoup de critiques, cette capacité unique de rendre avec subtilité les particularités caractéristiques des personnages dans leur gestuelle et leur manière de parler. A titre d’illustration, Jodie Foster avait affirmé avoir été “troublée par la manière dont le personnage de Hopkins se moquait de son accent de Virginie“ dans son interprétation du rôle de Clarice dans “Le silence des agneaux“. Autre illustration enfin, pour le rôle qui lui a assuré son deuxième Oscar dans le film “The Father“, le réalisateur Florian Zeller a bien précisé que « Mon rêve s’est tout de suite cristallisé sur Anthony Hopkins. Au-delà de l’admiration que je lui porte, il allait y avoir quelque chose de déstabilisant à voir celui qui a beaucoup joué des personnages dans le contrôle… perdre peu à peu ce contrôle. Soit exactement l’expérience que je souhaitais proposer aux spectateurs : perdre étape par étape quelqu’un qui nous est familier » 

DU THÉÂTRE AU CINÉMA

Anthony Hopkins a commencé sa carrière au théâtre, au début des années 60 en rejoignant l’autre Sir, Laurence Olivier, au fameux Théâtre National Britannique (Royal National Theatre). Ce n’est qu’à la fin des années 60 qu’il a commencé sa carrière cinématographique, en se faisant notamment remarquer en 1967 dans le film anglais “Le lion en hiver“ de Anthony Harvey. Après plusieurs apparitions dans de seconds rôles, il commence à se faire remarquer à la fin des années 70 dans des films importants, tels que “Audrey Rose“ de Robert Wise, “Magic“ de Richard Attenborough et “Elephant man“ de David Lynch. Puis, il atteint le stade de la consécration mondiale définitive en 1991, tant auprès des critiques que des cinéphiles en général, avec son interprétation mythique du terrible personnage de Hannibal Lecter dans “Le silence des agneaux“ de Jonathan Demme. Il retrouve d’ailleurs le même personnage dans deux autres adaptations, en 2001 dans “Hannibal“ de Ridley Scott et en 2002 dans “Dragon Rouge“ de Brett Ratner.

DES INCARNATIONS MARQUANTES

D’une manière générale, Hopkins a le don de se glisser dans la peau de ses personnages d’une manière naturelle imperceptible, mais d’une réalité subtile et palpante, un peu comme le serpent quand il change de peau. On a l’impression que cela est d’un naturel qui coule de source. Capable d’incarner aussi bien des personnalités réelles que des personnages fictifs, il les rend avec la même rigueur et la même recherche attentive des plus infimes de leurs caractéristiques humaines particulières : gestuelle, manière de parler, tics...

C’est de cette manière qu’il s’est bien illustré en créant ou recréant des personnages qui ont enrichi la cinématographie mondiale, régalé le public cinéphile à travers le monde, et continueront à le faire pour les générations futures. Car, dans le cinéma, comme dans l’art en général, les bonnes créations ne meurent jamais.

Enfin, il est peut-être ainsi dans la vie réelle. Il ressemble à ses personnages. Il a bien dit : « Je sais que dans ma vie, mon Karma est : “Si vous n'aimez pas ça, difficile, passez à autre chose“ ».

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE ANTHONY HOPKINS (LM)

« Le lion en hiver » (1968) de Anthony Harvey ; « Les griffes du lion » (1972) de Richard Attenborough; « Un pont trop loin » (1977) de Richard Attenborough ; « Elephant man » (1980) de David Lynch; « La maison des otages » (1990) de Michel Cimino ; « 84 Charing Cross Road » (1987) de David Hugh ; « Le silence des agneaux » (1991) de Jonathan Demme ; « retour à Howards End » (1992) de James Ivory ; « Dracula » (1992) de Francis Ford Coppola ; « Chaplin » (1992) de Richard Attenborough ; « Les vestiges du jour » (1993) de James Ivory ; « Les ombres du cœur » (1993) de Richard Attenborough ; « Nixon » (1995) de Oliver Stone ; « Surviving Picasso » (1996) de James Ivory ; « Amistad » (1997) de Steven Spielberg ; « Hannibal » (2001) de Ridley Scott ; « Dragon Rouge » (2002) de Brett Ratner ; « Alexandre » (2004) de Oliver Stone ; « Vous avez rencontré un bel et sombre inconnu » (2010) de Woody Allen ; « Thor » (2011) de Keneth Branagh ; « Hitchkock » (2012) de Sacha Gervasi ; « Transformers : The Last Knight» (2017) de Michael Bay ; « Les deux papes » (2019) de Fernando Meirelles ; « The Father » (2021) de Florian Zeller ; « The son » (2022) de Florian Zeller.

DRISS CHOUIKA

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