Essaouira : Festival Gnaoua et Musiques du Monde, c’est parti sur les chapeaux de la transe

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La 24è édition, qui marque le grand retour du Festival dans son format habituel, ne déroge pas à la règle, faisant des rencontres, des fusions inédites et des métissages heureux, l’essentiel de sa programmation

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Essaouira - Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde s'est ouverte, jeudi soir à Essaouira, avec la traditionnelle parade, une déambulation typique et un mariage entre différentes couleurs folkloriques traduisant la richesse et la diversité du patrimoine culturel du Royaume.

La parade haute en couleurs aux rythmes gnaouis mystiques et autres arts folkloriques a sillonné les principales ruelles de l’ancienne médina de cette Cité millénaire, gratifiant les festivaliers venus en masse des quatre coins du monde pour découvrir et vivre, trois jours durant, cette expérience unique en son genre.

La 24è édition, qui marque le grand retour du Festival dans son format habituel, ne déroge pas à la règle, faisant des rencontres, des fusions inédites et des métissages heureux, l’essentiel de sa programmation, avec à la clé de vrais moments de grâce entre concerts de fusion, Lila intimistes, jam-sessions improvisées et grands débats d’idées.

Avec la participation de musiciens en provenance des quatre coins de la planète et la programmation d'une quarantaine de concerts répartis sur 9 lieux à travers la ville, cette édition promet une fête populaire de 3 jours et 3 nuits, dans la communion, la joie et la convivialité qui ont toujours caractérisé ce rendez-vous authentiquement marocain, et aux racines profondément africaines.

L’entrée en matière se fera sans transition avec un concert d’ouverture qui s’annonce exceptionnel en réunissant 25 artistes sur la principale scène du festival à savoir la Place Moulay El Hassan.

L’Afrique sera de nouveau célébrée : du Sénégal au Mali, en passant par le Burundi avec ce lever de rideau, fruit d’une résidence exceptionnelle, qui réunira deux grands patrimoines mondiaux de l’UNESCO, les Gnaoua représentés par les Maâlems Mohamed et Said Kouyou, et les Tambours du Burundi Amagaba. Ils seront rejoints par le saxophoniste américain Jaleel Shaw et la chanteuse marocaine Sanaa Marahati.

Outre ce concert d’ouverture, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde présentera d’autres fusions et résidences artistiques, et des concerts inédits avec Selah Sue, Ky-Mani Marley, le Trio Joubran.

Maîtres et disciples se sont souvent retrouvés et se sont passés le flambeau sur les scènes du festival. Cette 24è édition ne déroge pas à la règle : de la rigueur ascétique du Maâlem Abdelkebir Merchane au cran du jeune Maâlem Khalid Sansi qui jongle entre pure tradition gnaouie, fusion et danse contemporaine, en passant par Ky-Mani Marley, digne héritier de son père, qui fusionne le reggae, le r'n'b et le rap/hip-hop. Du monument vivant qu’est Eliades Ochoa, le plus grand des soneros cubains et remarquable défenseur de la musique traditionnelle à El Comité, le groupe le plus bouillonnant de la scène afro-cubaine, ce grand rendez-vous opte pour une mixité des plus dynamiques entre tradition, expérimentation et innovation créative.

Parallèlement aux concerts et autres activités artistiques, sera organisée la 10è édition du Forum des droits de l’Homme, avec pour thématique centrale "Identités et appartenances", un sujet d’actualité dans un monde traversé par les crispations identitaires et le refus de l’altérité.

Des artistes, des intellectuels, des penseurs et des acteurs politiques, associatifs et culturels du monde se réuniront ainsi à Essaouira pour défendre et réinventer un monde plus solidaire.

Au menu figurent aussi des ateliers de musique pour les jeunes et les moins jeunes, pour découvrir et apprendre la musique Gnaoua, ses instruments, ses rythmes et son histoire, outre l’exposition "L’éveil de la mémoire" et une rencontre-débat avec les artistes "Arbre à Palabres".

Cette 24è édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde constitue une occasion unique pour les visiteurs de s’immerger dans la culture marocaine et d’en apprendre davantage sur l’héritage musical du pays.

 

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