Hajooj Kuka : ''un film qui relate notre vie quotidienne où malgré la guerre, il y a la joie''

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Marrakech – Par Imane Jirari - Le long-métrage du réalisateur soudanais Hajooj Kuka « Akasha » en compétition officielle dans la 17e édition du FIFM projeté, jeudi 6 décembre au Palais des Congrès.

Le film Akasha , co produit par le Soudan, l’Afrique du Sud, le Qatar et l’Allemagne, vise à déconstruire les stéréotypes de la guerre et l’endurance des communautés.  

C’est l’histoire de Adnan, un héros de guerre empêché de rejoindre son unité de l'armée rebelle sud-soudanaise à cause des pluies dans la région des monts Nouba.

Dans la zone de la région tenue par les rebelles, Adnan est resté avec sa compagne Lina alors qu'il était en congé de l'armée pour avoir héroïquement abattu un drone.

Le jeune réalisateur soudanais a fait savoir, dans une déclaration officielle, qu’il a voulu à travers ce film changer l’image véhiculée dans les médias sur son pays. "C’est un film qui relate notre vie quotidienne où malgré la guerre, il y a la joie. C’est important pour moi que les gens connaissent le Soudan sous un angle différent et réel", a-t-il expliqué. 

Et d’ajouter : «nous n’avons pas cherché à dissimuler la réalité ou à se cacher derrière des mensonges. Au contraire, nous avons montré aux gens que certes, il y a la guerre et d’autres problèmes, mais en même temps, les citoyens sont heureux et aiment la vie, tout en revendiquant leurs droits". 

S’agissant de sa participation au Festival International du Film de Marrakech, Hajooj Kuka a affirmé qu’il s’agit de la première projection de sa pellicule dans un pays arabe, se disant "très heureux" d’être au Maroc pour présenter son film et voir la réaction du public par rapport à cette production.
Toutes les parties de la guerre civile du Sud-Soudan doivent cesser les combats à cause de la boue excessive, mais lorsque la pluie cesse, la guerre reprend. 

Le film, à la fois sournois et ironique, se déroule le jour de l'akasha (littéralement "la rafle"), lorsque les forces armées rebelles rassemblent leurs troupes pour retourner à la guerre.

S’agissant de sa participation au Festival International du Film de Marrakech, Hajooj Kuka a affirmé qu’il s’agit de la première projection de sa pellicule dans un pays arabe, se disant "très heureux" d’être au Maroc pour présenter son film et voir la réaction du public par rapport à cette production.

Et d’ajouter que sa présence à un grand Festival de cinéma tel que celui de Marrakech où l’on côtoie de grandes figures mondiales du 7ème art représente "un grand honneur pour moi et pour le peuple soudanais".

Né au Soudan, Hajooj Kuka a étudié au Liban et aux Etats-Unis. Son long métrage documentaire primé, "Beats of the Antonov" (2014), a été présenté pour la première fois au Festival International du Film de Toronto, où il a remporté un People's ChoiceAward. 

 

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