Cas Par Karim : La souveraineté industrielle (Vidéo)

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27 janvier 2022 - le Roi préside la cérémonie de lancement des travaux de réalisation d'une usine de fabrication de vaccins anti-Covid-19

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Le cas de l’industrie automobile marocaine est très révélateur. Partie de presque rien il y a une vingtaine d’années, elle a connu un énorme coup d’accélérateur à partir de février 2012. Cette année-là, l’inauguration de l’usine Renault dans la région de Tanger a réveillé tout un secteur…plusieurs dizaines d’équipementiers ont commencé à s’installer un peu partout dans le royaume afin de répondre aux besoins de l’usine Renault. La locomotive était pour de bon sur les rails.

Vidéo  

En 2019, le constructeur français Peugeot emboîte le pas à son alter égo Renault et s’installe à son tour dans la ville de Kénitra. Le Maroc est définitivement sur les radars de tous les géants mondiaux de l’automobile. Il devient La Destination automobile en Afrique. Une réussite indéniable au vu des chiffres réalisés en relativement peu de temps. Et pour se rendre compte du chemin parcouru par le royaume dans ce domaine, nous pouvons déclamer ces chiffres non sans fierté.

Aujourd’hui, les exportations de l’industrie automobile ont atteint plus 8 milliards de dollars par an. Soit 25 % du total des exportations marocaines, un record inédit dans l’histoire économique du pays dominé jusqu’il y a quelques années par les exportations des phosphates et des produits agricoles. En à peine une dizaine d’années, le Maroc a pu installer une capacité effective de production de 700 mille véhicules par an. Plus de 400 mille sont produits annuellement et plus de 350 mille véhicules sont exportées en France, en Espagne, en Allemagne en Italie et dans plusieurs pays d’Afrique. La performance est tellement grandiose qu’on ne peut ne pas la savourer

Autre motif de fierté et non des moindres est le nombre d’industriels qui ont investi dans ce secteur hautement technologique. Jugez-en par vous-même. Plus de 250 entreprises nationales et internationales ont opté pour notre pays. En ce moment, elles y emploient directement près de 220 mille personnes.

Ce succès industriel indéniable ne s’est pas fait par hasard. Il est le fruit d’une vision à long terme. Une vision qui a su sortir le Maroc d’une industrie se basant essentiellement sur le textile et l’agroalimentaire vers une industrie mondialisée dans laquelle l’automobile et l’aéronautique sont devenues des locomotives, non seulement pour le pays, mais également pour la région et le continent.

Cette expertise industrielle acquise par le royaume grâce à un vaste transfert de technologie Nord-Sud a permis à l’ancien ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy de parler en pleine crise du covid-19 du concept de souveraineté industrielle. Oui souveraineté industrielle. Un concept qui n’en est plus au stade d’idée mais de réalité palpable.

Rappelez-vous qu’en quelques semaines, alors que des pays des plus développés peinaient à s’approvisionner en masque de protection, le Maroc en produisaient des millions par jour de toutes les formes et de toutes les couleurs et se permettait le luxe d’en exporter à tour de bras. Rappelez-vous, cette souveraineté industrielle a permis aux industrielles et aux laboratoires de recherche marocains de fabriquer des respirateurs artificiels et des lits médicaux.  

Aujourd’hui, le nouveau ministre de l’Industrie Ryad Mezzour est décidé à continuer sur la ligne tracée par ses prédécesseurs. La souveraineté industrielle est l’objectif principal. En 2023, l’industrie marocains fabriquera pour un peu plus de 3 milliards de dollars de bien qui étaient jusque-là importés. Le lancement des travaux d’une usine de fabrication et de mise en seringue de vaccin est un autre pas de géant sur la bonne voie. Celle de doter enfin le Maroc d’une industrie moderne, innovante et surtout disruptive… 

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