Tanger, cet autre pilier de l’économie marocaine

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La ville du Détroit se positionne désormais comme un pilier de l’économie marocaine, en particulier dans les domaines du transport et du fret et les secteurs manufacturiers orientés vers l’exportation, a estimé, jeudi à Tanger, le directeur exécutif du bureau de l’Administration de commerce international des États-Unis dans la région MENA, Christian Reed.

“Tanger, qui profite d’un emplacement stratégique important, est prête pour une croissance soutenue. Cependant, il est essentiel que cette croissance soit jumelée avec les pratiques d’infrastructure et d’affaires durables pour garantir son développement dans l’avenir, qui affirmera son importance pour l’économie nationale et mondiale”, a souligné M. Reed à l’ouverture d’une conférence internationale sous le thème “Opportunités d’affaires dans une ville durable – Tanger”.

Le responsable américain a, dans ce cadre, affirmé que le port de Tanger Med, qui a franchi la barre des 3 millions de conteneurs EVP en 2014, soit 20 pc de plus que le trafic enregistré tout au long de l’année qui précède, est en voie de devenir le plus grand port de transbordement en Afrique.

Il a aussi relevé que les zones franche et industrielle de Tanger, en tant que passerelle pour l’Europe et les États-Unis vers l’Afrique, attirent beaucoup d’investissements étrangers, invitant les entreprises américaines à investir davantage dans la région à même de créer un climat d’affaires dynamique et de développer le commerce à plus grande échelle.

En effet, l’investissement américain à Tanger a permis la création de 11.000 postes d’emplois avec un investissement total de 150 millions de dollars, soit l’équivalent de 1,5 milliard de dirhams, a précisé, de son côté, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services (CCIS) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Omar Moro, ajoutant que ce chiffre place les États-Unis à la quatrième place en matière d’investissements directs à la Zone franche de Tanger, après le Japon, la France et l’Espagne.

La région a certes ses défis mais l’intérêt d’une telle conférence consiste à favoriser le dialogue entre les opérateurs économiques marocains et leurs homologues américains et susciter une réflexion sur la création de nouveaux produits et de nouvelles possibilités, a-t-il fait observer, appelant à réfléchir sur les moyens de tirer profit des contacts “B to B” et développer davantage les échanges bilatéraux dans les secteurs de l’aéronautique, l’automobile, l’énergie, l’industrie, l’agriculture et l’agroalimentaire.

Même son de cloche du côté du vice-maire de Tanger, Mohamed Amahjour, qui a affirmé que Tanger a depuis toujours occupé une place de choix dans les préoccupations stratégiques américaines, mettant en avant la position stratégique de la ville, ses infrastructures et ses potentialités économiques.

La ville du Détroit, qui connait ces dernières années un développement économique sans précèdent, est considérée comme une destination de choix pour les investisseurs nationaux et étrangers, a-t-il souligné, estimant que, dans quelques années, la ville serait le premier pôle industriel au Maroc.

Organisée par la mission diplomatique des États-Unis au Maroc, en partenariat avec la mairie de Tanger et la CCIS de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, cette rencontre qui réunit un parterre d’experts marocains et américains dans les domaines d’urbanisme, de commerce et de l’énergie, a pour objectif de prospecter les opportunités d’affaires dans la région, d’échanger les expériences et d’apporter des solutions de développement durable efficaces afin de les intégrer dans la planification urbaine.

Elle intervient à un moment crucial où le Maroc s’apprête à abriter la 22-ème Conférence de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques (Cop22), prévue en novembre prochain à Marrakech, en vue de promouvoir le développement durable. Cette conférence ambitionne ainsi de relier deux objectifs de développement: une croissance économique et une focalisation sur les technologies énergétiques propres.

Les participants aux tables-rondes programmées discuteront de la planification urbaine, des pratiques commerciales durables et des mesures d’intégration de l’efficacité énergétique dans la planification urbaine. D’autres présentations se focaliseront sur les opportunités d’investissements et les projets prévus dans la ville du Détroit et la région du Nord.

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