Cent jours boucherie génocidaire en Palestine, plus de 24 tués, pour l’essentiel des enfants et des femmes

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Une pancarte dénonçant les tueurs d’enfants -, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (G), le secrétaire d'État américain Antony Blinken (C) et le président américain Joe Biden lors d'un rassemblement de solidarité avec la population de Gaza sur la place Iradah à Koweït City, le 14 janvier 2024. (Photo YASSER AL-ZAYYAT / AFP)

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La guerre d’extermination israélienne contre les Palestiniens a franchi dimanche le cap des 100 jours, avec davantage de civils tués à Gaza et des proches d'otages israéliens toujours dans l'angoisse sur leur sort.

Le génocide en cours dans la bande de Gaza a fait plus de 24.000 tués, dont leur grande majorité des civils. Dont 10.000 enfants et 8.000 femmes.

L'armée israélienne a encore bombardé dimanche la bande de Gaza, dont la population vit une crise humanitaire gravissime, tandis que la poursuite de la boucherie exacerbe les tensions régionales.

Les Israéliens ont exprimé dimanche leur solidarité avec les détenus israélien dans le territoire palestinien par le Hamas et ses pour marquer les 100 jours de leur détention et leur soutien à la campagne d’extermination.

Mais le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, a affirmé dans la soirée que beaucoup détenus ont "probablement été tués récemment", les autres étant "en grand danger", rejetant la "pleine responsabilité" sur Israël.

La branche armée du Hamas a ensuite diffusé une vidéo montrant trois détenus israéliens en vie, deux hommes et une femme. Cette vidéo ne donne aucune indication sur la date à laquelle elle a été filmée. Les trois détenus y demandent en hébreu aux autorités israéliennes d'agir pour leur libération.

" Nous n'abandonnons personne" -

La guerre "la plus dure" 

Plus de 100 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens nocturnes sur la bande de Gaza, notamment à Khan Younès.

L'armée israélienne dit concentrer désormais ses opérations sur cette ville, dans le sud de la bande de Gaza où sont massés des centaines de milliers de civils déplacés par les combats.

Elle a annoncé dimanche la mort d'un soldat, portant à 188 le nombre de militaires tués depuis le début des opérations terrestres à Gaza le 27 octobre.

Dans le territoire assiégé, les 2,4 millions d'habitants manquent de tout, nourriture, médicaments et carburant. L'ONU estime que 1,9 million de personnes, sur les 2,4 millions que compte Gaza, ont dû quitter leur foyer.

A Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, Liga Jabr, adolescente en 1948, dit se souvenir de la "Nakba", la "catastrophe" que fut pour les Palestiniens le déplacement et l'expulsion d'environ 760.000 d'entre eux de leurs terres à la création de l'Etat d'Israël.

Mais "cette guerre est plus dure que tous les déplacements" de population qu'elle a connus, dit-elle à l'AFP.

Un vidéo-journaliste palestinien de 28 ans de la chaîne de télévision arabe Al-Ghad, basée au Caire, a été tué dimanche "dans le nord de Gaza", a par ailleurs annoncé ce média, imputant sa mort à une frappe israélienne qui ont déjà assassiné quelque 110. Journalistes, un record toute guerre confondue.

Tensions régionales 

Le conflit nourrit aussi les violences régionales avec des groupes soutenant le Hamas.

L'armée israélienne a annoncé avoir tué dimanche trois hommes armés qui seraient entrés sur son territoire, dans la région frontalière avec le Liban, où deux civils israéliens, une mère et son fils, auraient également péri dans un tir de missile venu du pays voisin.

Le Hezbollah libanais pro-iranien a indiqué avoir mené six attaques sur le sol israélien, dont une sur le village des deux victimes.

Les échanges de tirs entre les forces israéliennes et le Hezbollah sont quotidiens depuis le 7 octobre.

Le chef du mouvement libanais, Hassan Nasrallah, a estimé dimanche qu'Israël n'avait "remporté aucune victoire réelle ou semblant de victoire" à Gaza.

Les tensions se sont aussi accentuées en mer Rouge où les rebelles yéménites Houthis attaquent des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi et samedi en riposte des frappes contre des sites Houthis.

Les médias Houthis ont fait état dimanche soir de nouvelles frappes anglo-américaines sur Hodeida (ouest), mais Washington a immédiatement démenti.

En Cisjordanie occupée, l'armée israélienne a fait état de l'arrestation, pour une prétendue "incitation au terrorisme", de deux sœurs du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, assassiné le 2 janvier au Liban dans une attaque de drone attribuée à l'armée israélienne.

Cinq Palestiniens y ont été assassinés dimanche après des incidents et affrontements avec l'armée israélienne, dont un adolescent de 16 ans tué près de Jéricho, a indiqué le ministère de la Santé palestinien.(Quid avec AFP)

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