Le point au 47e jour de la guerre : Une ‘’trêve’’ précaire et le compteur dépasse les 14 mille morts

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Les deux nouveaux journalistes tués dans une frappe aérienne israélienne au Sud-Liban. Farah Omar et Rabih Me'mari. La chaîne pour laquelle ils travaillaient, Al Mayadeen, a déclaré que l'attaque était délibérée et ciblée. Cela porte à 50 le nombre total de journalistes tués depuis le 7 octobre, selon le comité de protection des journalistes

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Le décompte macabre se poursuit à Gaza. Au 47ème jour de la guerre d’Israël contre la Palestine, 728 nouveaux tués entre mardi et mercredi portant le total à 14128, dont 5.840 enfants contre 5.600 la veille) et 3.920 femmes (contre 3500 hier), soit 9760 en tout, plus des deux tiers des victimes de la barbarie israélienne qui ne se reconnait plus de limites. Le ratio actuel est de 12 tués palestiniens pour un Israélien mort le 7 octobre.  Voici les derniers développements:

Accord sur une trêve et les otages

Selon plusieurs médias, la trêve devrait entrer en vigueur jeudi à 10H00 locales (08H00 GMT).

Cette "pause humanitaire" durera "quatre jours, avec possibilité de prolongation", a annoncé tôt mercredi le ministère qatari des Affaires étrangères.

Selon le Hamas, l'accord prévoit la libération au cours de ces quatre jours de 50 otages israéliens, "des femmes et des enfants de moins de 19 ans", contre celle de 150 Palestiniens, des "femmes et des enfants" également de moins de 19 ans, détenus dans les prisons israéliennes.

Israël a rendu publics les noms de 300 détenus palestiniens susceptibles d'être libérés. Parmi eux figurent 33 femmes, 123 adolescents et 144 hommes d'environ 18 ans.

Les Palestiniens susceptibles d'être libérées

La plupart des prisonniers palestiniens susceptibles d'être libérées sont des "détenus en attente de jugement, pour des accusations allant de jet de pierres à tentative de meurtre", a-t-elle précisé, notant la présence de femmes et d'adolescents détenus sans inculpation ni procès dans le cadre d'une détention administrative, c'est-à-dire sans qu'aucune charge ne soit retenue par les autorités israéliennes contre la personne en détention.

a majorité des Palestiniens susceptibles d'être libérés dans le cadre de l'accord conclu entre Israël et le Hamas palestinien sont des adolescents, selon une liste officielle israélienne publiée mercredi.

Israël et le mouvement islamiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord prévoyant la libération d'otages retenus dans la bande de Gaza en échange de prisonniers palestiniens et d'une trêve de quatre jours entre les combats.

D'autres échanges pourraient suivre selon le même ratio de trois pour un.

Israël a rendu publics les noms de 300 détenus palestiniens susceptibles d'être libérés. Parmi eux figurent 33 femmes, 123 adolescents et 144 jeunes hommes d'environ 18 ans.

Le plus jeune est Adam Abouda Hassan Gheit, 14 ans, originaire de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël. Il a été arrêté en mai pour "sabotage (...), agression contre un agent de police et jet de pierres".

La plus âgée est une femme de 59 ans, Hanan Salah Abdallah Barghouti, arrêtée en septembre pour des "activités liées au Hamas, dont des transferts d'argent".

Sur les 300 détenus, 49 sont des membres du Hamas, 60 du Fatah --le parti du président de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie-- et 17 appartiennent au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP, mouvement palestinien d'obédience marxiste).

Aucune affiliation n'a été spécifiée pour les autres.

La personne la plus en vue est Israa Jaabis, 38 ans, reconnue coupable d'avoir fait exploser une bonbonne de gaz dans sa voiture à un poste de contrôle en 2015, blessant un policier. Elle a été condamnée à onze ans de prison.

Convois humanitaires

Selon le Qatar, cette courte trêve permettra également l'entrée d'un "plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide d'urgence, y compris du carburant", Gaza étant confrontée à un siège total imposé par Israël.

"Au moins 200 à 300 camions entreront, dont huit camions de carburant et de gaz", selon un haut cadre du Hamas, Taher al-Nounou.

Réaction des familles

La principale association israélienne de familles d'otages s'est dite "très heureuse qu'une libération partielle soit en cours", précisant ne pas savoir pour l'instant "qui sera libéré et quand".

Poursuite de la guerre

Malgré l'accord, les bombardements n'ont pas cessé mercredi sur la bande de Gaza, selon des sources palestiniennes.

"Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette et que nos bataillons triomphants resteront aux aguets", a averti le Hamas, après l'annonce de l'accord.

"Le gouvernement israélien, l'armée israélienne et les forces de sécurité poursuivront la guerre pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu'il n'y ait plus aucune menace pour l'Etat d'Israël depuis Gaza", a dit de son côté le gouvernement.

L'accord est "un pas important dans la bonne direction, mais beaucoup reste à faire", a déclaré mercredi un porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

Bilans

Selon le gouvernement du Hamas, 14.128 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, parmi lesquelles plus de 5.840 enfants et 3.920 femmes, selon un nouveau bilan mardi.

Côté israélien, l'attaque du Hamas a fait 1.200 morts, majoritairement des civils tués le 7 octobre, selon les autorités. Selon l'armée, 68 soldats ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

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