Rachida Dati maire de Paris ? On commence à y croire en France

5437685854_d630fceaff_b-

758
Partager :

Outre l’ancien président Nicolas Sarkozy, Rachida Dati a pu, lundi, compter sur le soutien de Gérard Larcher, le président du sénat, Bruno Retailleau, patron des élus LR au palais du Luxembourg, mais aussi bien sûr Christian Jacob, aujourd’hui à la tête du parti. Jean-François Copé, le maire de Meaux et ancien ministre du budget ainsi qu’Henri Guaino, ancienne plume de Nicolas Sarkozy ont fait le déplacement. Renaud Muselier, président de la région sud, longtemps accusé d’alimenter les divisions à Marseille était lui aussi présent, rapporte Le Monde du Mardi 10 mars.

La crise sanitaire ? C’est important, mais « la vie démocratique doit continuer », explique Henri Guaino qui a fait le déplacement « par amitié ». Premier à prendre la parole, Christian Jacob s’est d’ailleurs dit « ravi » que les présents aient « bravé le coronavirus ». « Je vais vous parler de Rachida Dati, de cette élue qui n’a jamais pris les chemins de traverse à l’égard de sa famille politique », a ensuite tonné le président du parti qui a vanté une campagne « sans compromis ni compromission », « construite sur nos valeurs et nos idées ».

Jean-François Copé, Christian Jacob, Hervé Morin, Nicolas Sarkozy, Gérard Larcher, Bruno Retailleau, Michèle Alliot-Marie, Eric Ciotti, Henri Guaino. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Nicolas Sarkozy est monté sur scène aux côtés de Rachida Dati. Tout sourire, précise Le Monde, l’ancien président s’est réjoui de la situation favorable dans les sondages de son ancienne garde des sceaux : « Ça me fait plaisir de voir ce succès et cette dynamique, ça me fait plaisir pour la France et pour la droite républicaine. » En fin connaisseur de sa famille politique, il a ensuite plaisanté sur le rassemblement des ténors de la droite autour de la maire du 7e : « Peu de gens croyaient en toi au début, j’aime mieux qu’ils soient peu nombreux au début et immenses à l’arrivée que le contraire. »

Nicolas Sarkozy prend la parole sur scène en compagnie de Rachida Dati, le 9 mars à la salle Gaveau. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Saisissant la balle au bond, la candidate a commencé son allocution en remerciant les présents. Une litanie de noms et de soutiens, avant la suite d’un discours offensif contre ses deux principales concurrentes.

S’ils étaient tous là ce soir, précise Le Monde, c’est qu’ils se surprennent, à six jours du premier tour du scrutin, à y croire. La droite, donnée à 10 % au mois d’octobre 2019, est en effet aujourd’hui au coude à coude avec Anne Hidalgo, la maire socialiste de la capitale. La devançant même dans certains sondages. « Ça commence à mordre », se réjouit Renaud Muselier. « Il n’a y a pas si longtemps nous faisions 10 %, aujourd’hui nous sommes le recours », rappelle Frédéric Péchenard pour qui la victoire est « atteignable » à Paris. Par conséquent « ça vaut le coup de se donner de la peine et de jeter toutes nos forces dans la bataille », poursuit l’ancien directeur général de la police nationale.

Pour Bruno Retailleau, Rachida Dati a su « trouver sa place » entre Anne Hidalgo et Agnès Buzyn. Il y a dans ces élections « le goût de l’espérance et de la victoire », selon le sénateur de Vendée. Car tous veulent y croire : même si elle perd Paris, la droite montre, selon eux, ses premiers signes de guérison.

lire aussi