Tunisie: Justice à huis clos ''complot contre la sûreté de l’État''

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« La médiatisation des détails afférents à cette affaire fera encourir des poursuites pénales à l’encontre des contrevenants »  (porte-parole du pôle judiciaire de lutte antiterroriste)

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Tunis - La justice tunisienne a annoncé, mercredi, le maintien des restrictions imposées aux médias dans la couverture de l’affaire dite du "complot contre la sûreté de l’État" qui a débouché l’année dernière sur une vague d’arrestations sans précédent parmi les opposants politiques en Tunisie.

Citée par les médias, la porte-parole du pôle judiciaire de lutte antiterroriste, a souligné le maintien d’interdiction de "médiatiser les péripéties de l’affaire jusqu’à saisine de la juridiction de fond habilitée à statuer sur ladite affaire".

Il a averti que la médiatisation des détails afférents à cette affaire fera encourir des poursuites pénales à l’encontre des contrevenants.

En juin dernier, la justice tunisienne a décidé d’interdire le débat et le traitement médiatique concernant l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, sous le prétexte de garantir le bon déroulement de l’enquête.

L’année dernière, la Tunisie a connu une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, pour leur implication présumée dans une affaire dite du "complot contre la sûreté de l’État".

De nombreuses ONG tunisiennes et internationales ont condamné les poursuites judiciaires contre les opposants et réclamé leur remise en liberté, dénonçant des règlements de comptes.

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