Une journaliste japonaise morte par excès de travail

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Dans les publications japonaises, on ne récompense que le présentéisme : les heures supplémentaires sont le quotidien des journalistes japonais, et une réforme a été proposée au début de l’année 2017 pour que les 100 heures supplémentaires par mois ne soient pas dépassées

Cent heures, c’est déjà beaucoup trop, mais en plus de cela, les supérieurs continuent à donner une quantité trop importante de travail. Le premier ministre japonais, lui, affirme qu’il ferait de cette lutte une priorité. Et pour aller dans ce sens, dans les publications, les supérieurs ne font que distribuer des tracts : «  Ne travaillez pas trop », «  Reposez-vous bien ». Mis à part cela, rien ne suit. La quantité prévaut à la qualité, et ça, les journalistes japonais le savent bien.

Au Japon, pour gravir les échelons, la culture du présentéisme prédomine, d’ailleurs, les heures supplémentaires sont un moyen de pression pour les employeurs. C’est pour ne pas perdre leur travail que ces journalistes s’infligent cela. Les conséquences sont extrêmes. Une journaliste japonaise est d’ailleurs décédée après avoir accumulé 159 heures supplémentaires en un mois. A 31 ans, elle a succombé à une crise cardiaque. Ceci est particulièrement vrai dans le journalisme.

Les employés zélés existent aussi au Japon. Ils sont là pour traquer vos faits et gestes, pour vous épier. Ces employés zélés « regardent » et « observent » lorsque les gens ne sont pas à leur poste, pourtant, ils ne sont pas leurs supérieurs. C’est aussi à cause de ce genre de collègues, que l’employé japonais se donne à plus que 100%.

A l’international, le journalisme sera toujours un bon métier, à condition de travailler pour y parvenir. Les heures supplémentaires ont donc toujours été le fief et l’essence même du métier de journaliste, et ce partout. Mais se prêter au jeu des heures supplémentaires sans réserve ne doit pas représenter une obligation, et encore moins un danger. Cette réserve est humaine et doit pouvoir être acceptée par les supérieurs sans réticence.

 

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