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Al Hoceima sur Al Oula : Ilias El Omari, très offensif, charge le gouvernement
Le secrétaire général du PAM, a demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire, d’impliquer la Cour des comptes, de saisir le parquet et le cas échéant d’introduire les responsables devant la justice. Il n’y a pas de mal a-t-il dit en substance que des responsables soient condamnés ou démis de leurs fonctions, y compris lui-même. Il n’y a plus qu’à le prendre au mot
El Omari fait a cette déclaration alors qu’il était l’invité à l’émission « Daif A Aoula » sur la première chaîne.
Concernant la gestion de la région par son parti, elle est confrontée au manque flagrant de moyens. A ses yeux, le seul coupable est l’ancien gouvernement qui n’a voulu ni transférer les pouvoirs aux régions ni su gérer les troubles d’Al Hoceima depuis leurs débuts.
Le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, parti qui gère la majeure partie des communes du Rif, estime que «la situation à Al Hoceima n’est ni normale ni anormale. Ce qui s’y passe, je m’y attendais, tant la gestion des politiques publiques laisse à désirer», et ajoute que «notre pays est en danger».
Par ailleurs, il souligne que la mort tragique de Mohcine Fikri, le poissonnier qui a été broyé par une benne à ordures, n’est que le déclencheur des troubles, il rejette le terme hirak, du Rif. Enumérant longuement les points de non respect des engagements, il fait endosser la responsabilité de ces incidents à l’ancien gouvernement. «Au moment où le Rif était en ébullition, on était à Rabat à monnayer les portefeuilles ministériels», a ironisé Ilyas El Omari.
Le secrétaire général du PAM, a demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire, d’impliquer la Cour des comptes, de saisir le parquet et le cas échéant d’introduire les responsables devant la justice. Il n’y a pas de mal a-t-il dit en substance que des responsables soient condamnés ou démis de leurs fonctions, y compris lui-même ; bien au contraire. Chaque membre du gouvernement signataire des engagements pris en présence du Roi pour la province d’Al Hoceima doit être interpelé dans le sens juridique te politique du terme. Il ne reste qu’à prendre El Omari au mot.
Il a ensuite précisé que «le seul qui a mené des actions concrètes, c'est le roi Mohammed VI. Nous ne l’avons pas suivi», a-t-il reconnu. Et d’affirmer que «tous les présidents de commune estampillés PAM sont prêts à aller devant la justice s’il s’avère qu’il y a des manquements dans l'exercice de leurs fonctions».
Ramid réplique
Le passage d’Ilyas El Omari à l’émission «Daif A Aoula» sur la première chaîne a suscité le mécontentement de Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et membre du secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD). Il a contesté fortement via sa page Facebook et affirmé que le passage télévisé d’Ilyas El Omari est « inapproprié ».
Mustapha Ramid a publié un post le 13 Juin dans lequel il affirme que «la sortie médiatique d’Ilyas El Omari est tout sauf réussie. Il a choisi de s’exprimer deux jours avant le forum sur Al Hoceima (prévu vendredi 16 juin) auquel il a pourtant appelé tous les intervenants».
Pour le PJDiste, Ilyas El Omari a manqué de respect et de tact envers les intervenants invités au forum.