Samir Mohamed Tazi prend les commandes du Fonds d’équipement communal

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Le Fonds est appelé à interagir avec les mutations que connait le Maroc, particulièrement en ce qui concerne le développement de la performance des services publics locaux afin d’améliorer la qualité des services offerts aux citoyens et d’accompagner les collectivités territoriales

Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit a présidé, mercredi à Rabat, la cérémonie d’installation du wali Samir Mohamed Tazi à la tête de la direction générale du Fonds d’équipement communal (FEC).

Au cours de cette cérémonie, le ministre de l’Intérieur a mis l'accent sur l'impératif de reconsidérer le rôle de la collectivité territoriale, pour ne pas être une simple unité administrative, mais un acteur économique compétitif et principal partenaire de l’Etat dans les grands chantiers, la promotion de l’investissement et de l’emploi ainsi que le règlement de problèmes d’ordre social.

A. Laftit a également mis l’accent sur le rôle du fonds dans le développement de l'action des collectivités territoriales, à travers les prestations fournies, dont la facilitation de l’accès de ces collectivités aux crédits pour le financement de leurs projets de développement.

Le montant total des crédits courants octroyés par le Fonds a atteint environ 15,327 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2016, répartis entre les régions, les préfectures, les provinces, les communes urbaines, les groupements de communes et les régies autonomes.

Un levier du développement local

Le FEC accorde annuellement 2 MMDH de crédits et leur volume total s'est élevé en 2016 à 3,144 MMDH, dont une grande partie est octroyée aux régions, ce qui consacre concrètement l’adhésion effective du Fonds au processus de mise en œuvre de la régionalisation élargie. Ces crédits ont  permis de garantir d’importants financements aux programmes de développement local.

Le rôle du Fonds ne se limite pas à l'octroi de crédits, mais consiste aussi à apporter un soutien technique, à procéder à l’évaluation et au suivi de l’exécution des projets des collectivités territoriales, à financer les études y afférentes et à exécuter l’ensemble de leurs plans et programmes de développement dans les différentes régions du Royaume.

Outre les infrastructures et les services de base (routes, électricité, transport, assainissement), le FEC intervient aussi dans d’autres domaines vitaux, notamment les services sociaux (équipements sportifs, touristiques et de divertissement), les équipements commerciaux (marchés et abattoirs), ainsi que les opérations d’aménagement (maintenance, réhabilitation et mise en place de zones industrielles).  De ce fait, le développement escompté en matière de fonctionnement des collectivités territoriales, impose au FEC de renforcer les moyens de leur accompagnement et leur soutien à même de leur permettre de jouer pleinement leur rôle en tant qu'acteur de développement et moteur d'investissement.

Ce Fonds est appelé à interagir avec les mutations que connait le Maroc, particulièrement en ce qui concerne le développement de la performance des services publics locaux afin d’améliorer la qualité des services offerts aux citoyens et d’accompagner les collectivités territoriales pour transcender la vision de gestion étroite vers une approche de gestion moderne et renouvelée.

 

Réduire le coût de financement du FEC



Le renforcement des moyens de financement des projets de développement des collectivités territoriales nécessite la poursuite des efforts afin de réduire le coût de financement du FEC à même de proposer des services bancaires encourageants au profit de ces collectivités, sachant que l’amélioration des conditions de financement de ce Fonds passe par la diversification des moyens de financement et le recours à des moyens innovants, y compris l’ouverture sur le marché international.

Ces mesures visent à faciliter l’accès des collectivités territoriales à des financements importants à des conditions préférentielles, de manière à renforcer leur capacité d'investissement et partant répondre aux besoins de la population.

M. Laftit a indiqué à ce sujet que le processus de mise en œuvre de la régionalisation élargie, est une occasion pour développer les mécanismes d’intervention du FEC à travers le renforcement des moyens d’accompagnement des collectivités territoriales, en particulier les régions pour qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle d’acteur de développement et moteur de l’investissement, tel que stipulé par les lois organiques.

Cet accompagnement englobe essentiellement les méthodes d’élaboration et de financement des projets de développement, le renforcement de la gouvernance financière, tout en dotant ces collectivités des techniques et bases de l’ingénierie financière.

Il s’agit aussi de développer les prestations fournies à ces collectivités à travers la facilitation des procédures en vigueur, de renforcer les mécanismes de communication et d'orientation, et de diversifier les mécanismes et domaines d’intervention du Fonds par le biais d'une ouverture sur le financement de nouveaux secteurs avec le recours à des solutions financières innovantes.

La réalisation de cet objectif passe également par la poursuite du processus de réforme de la loi régissant les activités du FEC afin de renforcer son rôle en tant que mécanisme préférentiel pour le financement de l’investissement local, a assuré le ministre, notant que cette réforme constitue une occasion pour permettre au Fonds de s'acquitter pleinement de ses missions bancaires à travers une bonne gouvernance et des mécanismes plus développés, ainsi qu’une maitrise optimale des risques.






 

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