CAN 2024 : Les miraculés sont toujours là

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Des supporters ivoiriens après la victoire de leur équipe lors du match de football des huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2024 entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire, dans une rue de Korhogo, le 29 janvier 2024. (Photo FADEL SENNA / AFP)

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Après son premier tour complètement raté, la Côte d'Ivoire a sorti le tenant du titre sénégalais (1-1, 5 t.a.b. à 4) dès les 8e de finale de la CAN, et cette fois ce n'est pas un miracle mais une victoire méritée, lundi à Yamoussoukro.

Repêchés de justesse, les "Éléphants" défieront en quart le vainqueur du match entre le Mali et le Burkina Faso, qui se joue mardi.

Grâce au pied sûr de Franck Kessié, qui a transformé le dernier tir au but, après avoir égalisé en fin de match dans cet exercice (86 s.p.), la Côte d'Ivoire est toujours en course pour une troisième étoile après avoir frôlé l’élimination.

Effacée l'humiliation contre la Guinée Équatoriale en phase de groupe (4-0), qui lui avait valu deux jours sur le gril avant d'être repêchée en tout dernier parmi les huitièmes de finaliste par la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0).

Cette fois les Ivoiriens n'ont pas pleuré, ils ont surmonté l'ouverture rapide du score par Habib Diallo (4), un superbe enchaînement contrôle de la poitrine/frappe en pivot après un centre d'Ismail Jakobs.

Ils ont survécu à un autre petit miracle, en leur défaveur cette fois, quand Sadio Mané n'a reçu qu'un carton jaune pour un tacle affreux sur le tibia d'Ibrahim Sangaré (9).

Après ce départ raté, Seko Fofana a chassé les démons du 4-0 et sonné la charge d'un combat physique d'une intensité folle.

La façon dont le nouveau prodige sénégalais Lamine Camara s'est fait secouer par la puissance des Ivoiriens illustre cet ascendant.

Niakhaté sur le poteau 

Sorti vainqueur de cette lutte farouche, Emerse Faé, promu à la tête de la sélection ivoirienne en pleine compétition, a réussi son premier match sur un banc comme N.1.

Le tout nouveau sélectionneur, ex-adjoint appelé après le départ de Jean-Louis Gasset suivant la raclée équato-guinéenne, avait choisi une équipe de grognards, rappelant Max-Alain Gradel et Serge Aurier, derniers champions d'Afrique 2015 de l'effectif, et Jean-Michaël Séri, qui n'avait pas joué un seul match au premier tour.

Quand il a fait rentrer Sébastien Haller, enfin guéri, pour ses premières minutes à cette CAN, le joueur de Dortmund s'est montré décisif en lançant Nicolas Pépé sur l'action du penalty égalisateur.

La pression était forte depuis un moment sur le but d'Édouard Mendy. Précieux sur des parades difficiles (73, 77), le gardien des champions d'Afrique a fini par commettre une faute, fauchant Pépé, pour le penalty de Kessié.

La plus belle affiche des 8e de finale s'est finalement jouée sur le tir au but que le défenseur sénégalais Moussa Niakhaté a envoyé sur le poteau.

Elle a tenu ses promesses dans une fête de couleurs de tam-tams sénégalais et de chants ivoiriens. Le contraste entre les équipements tout vert et tout orange des deux équipes était superbe, dommage que l'arbitre gabonais Pierre Ghislain Atcho n'ait pas été à la hauteur.

Il n'y avait pas vraiment besoin de VAR pour voir le penalty sur Pépé ni la tacle très en retard de Mané.

Le sélectionneur du Sénégal Aliou Cissé avait raison: c'est une autre compétition qui commence après les poules. Seule équipe a prendre neuf points sur neuf, le Sénégal a été éliminé par le 16e et dernier qualifié.

Les destins des Éléphants et des Lions se sont croisés, le Sénégal restait sur deux séances de tirs au but gagnées, la Côte d'Ivoire sur deux perdues. Les miraculés sont toujours là.

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