Mondial féminin: la Suède élimine les États-Unis, doubles tenants du titre

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L'attaquante suédoise #08 Lina Hurtig (C) et ses coéquipières célèbrent leur victoire lors du match de huitième de finale de la Coupe du monde féminine Australie et Nouvelle-Zélande 2023 entre la Suède et les États-Unis au Melbourne Rectangular Stadium à Melbourne, le 6 août 2023. (Photo par WILLIAM WEST / AFP)

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Les Etats-Unis, doubles tenants du titre, ont été éliminés du Mondial féminin dès les 8es de finale par la Suède (0-0, 5-4 tab) dimanche à Melbourne, au terme d'une séance de tirs au but à rebondissements.

Après un bras de fer de près de trois heures, et sept tireuses différentes, les toutes puissantes américaines ont fini par chuter, sur une ultime action "cruelle", selon leur sélectionneur Vlatko Andonovski.

Il a fallu attendre l'assistance vidéo (VAR) pour que l'arbitre française Stéphanie Frappart valide le penalty de l'élimination signé Lina Hurtig, qui a franchi la ligne de but d'un cheveu.

Team USA avait gâché plus tôt une balle de qualification, par sa jeune star Sophia Smith.

Avant elle, Megan Rapinoe avait raté sa tentative, pour la dernière apparition à une Coupe de monde de l'icône de 38 ans.

"Ca ressemble à une mauvaise blague, un mauvais film", a-t-elle déclaré. "Je sais que c'est la fin, et c'est triste..."

La gardienne américaine Alyssa Naeher, elle, n'a pas tremblé quand elle s'est élancée comme sixième tireuse, une situation rarissime qui a fait basculer la séance de tirs au but dans la légende.

Ce scénario fou scelle la sortie de Team USA, sur le podium des huit éditions disputées jusque-là et quatre fois titrée, d'un tournoi qui confirme les progrès de ses rivales à ses dépens.

Le triplé, un exploit qu'aucune équipe, femmes et hommes confondus, n'a jamais réalisé, était au-dessus des moyens de la première nation au classement mondial de la Fifa, abandonnée par son attaque.

Décevantes durant la phase de groupes, les Américaines ont paradoxalement accompli leur performance la plus aboutie de la compétition contre la Suède, trois victoires sur trois jusque-là.

"Nous méritions de gagner ce match. On s'est créé assez d'occasions, on s'est bien battus. On a tout bien fait", a assuré Valtko Andonovski.

Mais le collectif du technicien, qui a misé sur la jeunesse en l'absence de l'ossature de la génération titrée en 2015 et 2019, entre départs à la retraite et blessures, a manqué d'efficacité face à une équipe plus rodée.

Musovic ultra décisive 

L'ambitieuse Suède, troisième nation mondiale, jouera contre le Japon, vendredi à Auckland, pour une place dans le dernier carré.

Les vices-championnes olympiques en titre, souvent bien placées mais jamais gagnantes, s'appuient sur une défense de fer, incarnée par leur gardienne Zecira Musovic, qui a livré un grand match, avec onze arrêts.

"C'est une énorme victoire pour nous. On était bien préparées, on a le meilleur encadrement du tournoi", a réagi la joueuse de Chelsea.

Elle a sorti deux parades décisives, sur une reprise canon de Lindsey Horan (53e) et une tête d'Alex Morgan (89e), qui ont maintenu à flots ses coéquipières repliées devant leur but.

Elle a remis ça durant la prolongation, encore face à Morgan (96e), puis Lynn Williams (101e).

Les Américaines, critiquées de toutes parts avant la rencontre, ont bien relevé la tête sur le terrain.

Horan, de la tête, avait cru tromper Musovic, mais sa tête a trouvé la barre transversale, à la suite d'un corner (34e).

Ces occasions ont illustré autant la réaction d'orgueil des Américaines, que le manque d'efficacité qui les poursuit depuis le début du tournoi.

Les buteuses stars Alex Morgan et Sophia Smith, désignée meilleure joueuse du championnat états-unien la saison passée, n'ont pas porté le coup de grâce attendu, exposant leurs coéquipières à un retour des Suédoises en fin de match.

Team USA a finalement craqué aux tirs en but, comme en finale de l'édition 2011 que les Américaines avaient perdue contre le Japon. (AFP)

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