Ramadan : dépenses et indolences au quotidien

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Silence?! On je?ne.

Loin de l?aspect spirituel et religieux, le mois de Ramadan chez nous est avant tout, le mois de toutes les d?penses, de tous les fantasmes gastronomiques, de toutes les envies culinaires et du gaspillage. Du riche au pauvre, toutes les bourses s?acharnent, chacun selon ses moyens ? se permettre des ??d?lices?? faits maisons ou achet?s sur les ?talages des grandes enseignes p?tissi?res ou chez les farachas des march?s populaires improvis?s ? l?occasion du mois sacr?. Un sacr? mois pour tous les m?nages qui se d?m?nent pour que la table soit bien garnie ?lors de la rupture du je?ne au Shour.

Ramadan est synonyme de consommation excessive. Un mois cr?ateur d?emplois par excellence dans le milieu informel. Des ?talages de bonneterie se transforment en boutiques sp?cialis?es dans la p?tisserie made in Morocco et des librairies s?improvisent en vitrines d?habits traditionnels. D?autres s?arrangent pour int?grer le secteur alimentaire d?une mani?re ou d?une autre. En gros, l?espace public est envahi par des petits commerces ayant trait ? l?alimentation. Des activit?s apparaissent et s??panouissent alors que d?autres d?croissent ou disparaissent le temps d?un mois. Les m?nages d?pensent sans compter et parfois se permettent des folies pendant ce mois de pri?re, en s?endettant souvent ? travers des cr?dits de consommation dont l?offre et les spots publicitaires augmentent ?galement. On est loin de l?esprit de solidarit? sociale cens? ?tre l?essence m?me du je?ne spirituel pr?n? par l?Islam.

Un v?ritable gaspillage?qui fait mal aux petites et moyennes bourses mais qui fait des heureux du c?t? des m?decins et des pharmaciens. Cette surconsommation est souvent la cause de dysfonctionnements au niveau du syst?me digestif. Bref, les m?nages consomment en temps de je?ne plus ou plut?t ach?tent plus qu?il n?en faut, plus que n?cessaire, plus que tous les mois de l?ann?e. L?apparence vestimentaire change aussi. Alors que les gandouras, djellabas et barbes font leur apparition au masculin, le f?minin se fait plus discret tant au niveau du maquillage que celui de l?habillement. L?activit? sportive fait le tour des quartiers et dans les salles de sports ? l?approche de la rupture du je?ne.

Mais le mois sacr? est ?galement chez nous synonyme d?indolence et de somnolence au quotidien. Dans les administrations, les bureaux ou encore dans les usines et les ateliers, l?activit? se fait de plus en plus lente et a tendance ? fl?chir d?s la fin de la matin?e. La paresse s?y installe et le je?ne devient pr?texte ? une paresse et parfois une inactivit? nuisible ? l??conomie et au bon d?roulement de la plupart des secteurs administratives et par cons?quent aux int?r?ts des personnes et de la collectivit?. Ce qui est en opposition avec les principes fondamentaux de l?Islam. On assiste ? un recul de l?activit? ?conomique en g?n?ral et une mise en veille au quotidien du devoir envers la soci?t? et l?administration au profit d?une nonchalance et d?une paresse ??justifi?e???:???Silence?! On jeune.??

Par contre, les soir?es se font plus anim?es. Les mosqu?es, les caf?s et autres lieux de divertissement font le plein et l?indolence de la journ?e laisse place ? une activit? ?nocturne intense. C?est dire que le mois de Ramadan est un mois sp?cial qui ne ressemble pas aux autres mois.

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