Cependant un génocide est en cours… - Par Samir Belahsen

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75 ans d’occupation, 17 ans de blocus, absence de tout horizon de paix et la fameuse communauté internationale s’apprête à applaudir un génocide…

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« Si vous n’êtes pas vigilant, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment. »

Malcolm X

« Les médias donnent à voir, pas à réfléchir, encore moins à comprendre. L'image ment lorsqu'elle isole. »

Paul Lombard 

Ce qui se passe depuis quelques jours ne relève ni de l’actualité, ni de l’histoire, il relèverait à mon sens de géographie. 

Le fameux Netanyahu, accusé par les siens de fraude, de corruption et d’abus de confiance, premier ministre de l’entité sioniste ne l’a-t-il pas déclaré clairement ?

À la guerre, encore limitée ce soir, et son cortège de destructions et de morts s’ajoute une guerre de l’information d’une rare violence et sans aucune limite éthique.

Le contexte me parait être la première victime de cette guerre de l’information. 

Alors permettez-moi juste de rappeler quelques faits, rien que des faits…avec mes mots.

Après la Seconde Guerre mondiale et la capitulation nazie, l’Organisation des Nations Unies prévoit un plan de partage pour la Palestine avec la création d’un État juif, d’un État arabe et un statut international pour la ville de Jérusalem. 

L’année 1948 signe la « nakba » c’est à dire la catastrophe pour le peuple palestinien : la proclamation de l’État d’Israël par David Ben Gourion et la première guerre arabo-sioniste, qui contraint les Palestiniens à s’exiler notamment à Gaza.

Gaza, la ville, aurait été fondée vers 1500 avant J.-C. Lieu de passage, elle a été successivement égyptienne, philistine, israélite, perse achéménide, chaldéenne, grecque, romaine, byzantine, arabe, franque, mamelouk, ottomane, puis britannique.

La « bande de Gaza » est une création de 1949 lors des négociations d’armistice de Rhodes, après la guerre de 1948. Le territoire recouvre 362 km2 à 11 km de frontière avec l’Égypte, 51 km de frontière avec Israël et 40 km de côtes le long de la Méditerranée.

La bande de Gaza était administrée mais jamais annexée par l’Égypte de 1948 à 1967 sous commandement militaire et gère le territoire comme un protectorat. Les Gazaouis deviennent apatrides.

En juin 1967, Israël occupe la bande de Gaza. En 1979, après le traité de paix avec l’entité sioniste, l’Égypte ne veut plus administrer la bande de Gaza.

En 1987, débute la première intifada, la « révolte des pierres », avant de s’étendre à l’ensemble des territoires occupés jusqu’aux accords d’Oslo du 13 septembre 1993. 

Suite à l’accord du Caire sur la bande de Gaza et la région de Jéricho du 4 mai 1994, la première devient une zone autonome dirigée par l’Autorité palestinienne ; elle forme avec la Cisjordanie les « Territoires palestiniens ». Le président Yasser Arafat et l’Autorité palestinienne s’installent à Gaza. 

L’Autorité palestinienne dirigée par Yasser Arafat n’a pas hésité à réprimer les islamistes du Hamas parfois dans le sang.

Après la mort suspecte de Yasser Arafat à Paris, l’autorité palestinienne organise les élections locales à Gaza le 27 janvier 2005 et le 5 mai 2005 le Hamas remporte la majorité des sièges.

En août 2005, le gouvernement israélien exécute son retrait unilatéral de la bande de Gaza.

En janvier 2006, le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes. Ismaïl Haniyeh forme le nouveau cabinet de l’Autorité palestinienne. C’est la crise entre la Palestine et les pays occidentaux. Après avoir tout fait pour que la Hamas remporte les élections, tous les moyens sont utilisés pour empêcher le gouvernement élu de gouverner.  Le Hamas, par un coup de force, prend entièrement le contrôle de la bande de Gaza. 

Le blocus est imposé par Israël sur Gaza depuis 2007. Il consiste en un contrôle strict des frontières, des restrictions sur les importations et les exportations, ainsi que sur les déplacements des personnes. Il a été mis en place avec le soutien de l'Égypte.

Ce blocus a eu des conséquences dévastatrices sur la population de Gaza. Les habitants de la bande de Gaza ont été confrontés à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments, d'eau et d'électricité. Les infrastructures essentielles, telles que les hôpitaux et les écoles, ont été gravement touchées, rendant la vie quotidienne extrêmement difficile.

En juin 2008, une trêve de six mois reconductible avait été négociée par l’entremise de l’Égypte. Elle prévoyait l’arrêt des tirs palestiniens et la fin des attaques sionistes sur la bande de Gaza et un engagement à alléger le blocus de Gaza. En décembre 2008, l’entité sioniste lance l’opération «Plomb Durci » caractérisée par des raids et bombardements aériens, et poursuivie par une offensive terrestre lancée en janvier 2009.
Les Palestiniens de Gaza ont subi de lourdes pertes, avec un nombre estimé à plus de 1 400 morts, dont de nombreux civils, ainsi que des milliers de blessés.

L'invasion a également entraîné des destructions massives des infrastructures, y compris des bâtiments gouvernementaux, des écoles, des hôpitaux et des installations de distribution d'eau et d'électricité. Cette situation a exacerbé la crise humanitaire déjà précaire à Gaza.

Après l'invasion, un cessez-le-feu a été négocié avec une médiation de l'Égypte. Les deux parties se sont engagées à mettre fin aux hostilités et ont progressivement commencé à respecter le cessez-le-feu.

Les années suivantes ont été marquées par des cycles répétitifs de violence et de trêves fragiles. Des périodes de relative stabilité ont été interrompues par des affrontements violents, notamment en 2012 et en 2014.

270 palestiniens ont été assassinés depuis le début de l’année et avant l’opération du Hamas…

75 ans d’occupation, 17 ans de blocus, absence de tout horizon de paix et la fameuse communauté internationale s’apprête à applaudir un génocide…

Certains médias nous diront que c’était un génocide anti-terroristes, au mieux, au pire, anti-animaux...

 

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