Vendredi dernier, le patron du Rassemblement National Démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a tenu une réunion, à huis-clos, à la maison de la culture de la ville de Mascara. Face à ses élus, Ouyahia s’est voulu rassurant même s’il y a encore une certaine paranoïa qui plane dans le pays

Concernant la crise financière qui secoue l’Algérie depuis la chute du prix du pétrole, Ouyahia a assuré qu’elle ne durerait pas plus de deux ans. « Une crise qui s’en va » a-t-il déclaré, confiant.

Relatant les récents événements ayant secoué certaines localités algériennes, le patron du RND a évoqué un « démon » qui aurait sur sa paume « la stabilité du pays ». A l’entendre, il y aurait une force étrangère qui essayerait de diviser l’Algérie et a ainsi exhorté les parents à « porter une attention à leurs enfants » et de les préserver de ceux qui veulent diviser le pays. « Si la Syrie était tombée, le tour de notre pays serait venu », a-t-il ajouté.

Cette paranoïa du peuple algérien, pour ne pas dire peur obsessionnelle, va plus loin dans la mesure où des médias du pays ont relayé une information selon laquelle des espions subsahariens auraient été recrutés par Israël dans le seul but de détruire la ville de Ghardaïa. Autrement dit, détruire l’Algérie. Par ailleurs, pour certains cette accusation ressemble plus à une volonté de justifier l’expulsion massive des subsahariens par l’Algérie.

L’Algérie, elle, reste persuadée que les migrants sont pour beaucoup dans les troubles qu’a connu le pays ces dernières années. Mieux : ils sont certains qu’ils complotent pour mettre l’Algérie à feu et à sang. Et pour seule preuve de ces allégations, il est mentionné « un important lot de matériel de communication sophistiqué » trouvé sur eux. Alors, paranoïa ou méfiance justifiée ? En tout cas pour opposer une telle certitude il aurait fallu quelques preuves.