Démission de la Première ministre française qui a amoché la démocratie de son pays par le recours excessif au 49.3

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La ministre française du Travail Elisabeth Borne (G) et le président français Emmanuel Macron sont vus, le 22 juillet 2020 au château de Chambord, lors d'une visite sur le thème des "colonies de vacances de l'apprentissage". Le Premier ministre français Elisabeth Borne a présenté sa démission du gouvernement, le président français Emmanuel Macron l'a acceptée et a annoncé la présidence le 8 janvier 2024. (Photo Ludovic Marin / POOL / AFP)

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La France insoumise déposera une motion de censure à l'Assemblée nationale contre le prochain gouvernement s'il ne demande pas la confiance du Parlement - ce que n'avait pas fait Elisabeth Borne, a déclaré lundi la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot.

"Borne a démissionné, laissant derrière elle vingt-trois 49.3 et une démocratie salement amochée. Peu importe par qui le monarque la remplacera, nous exigeons un vote de confiance au Parlement!", a écrit sur le réseau social X Mathilde Panot, peu de temps après la démission d'Elisabeth Borne. "Sans ce vote de confiance, nous déposerons une motion de censure".

"Seule question qui vaille: Y aura-t-il un discours de politique générale du ou de la future premier ministre, avec un vote de confiance? Ce qu'Elisabeth Borne avait refusé de faire", a appuyé le député socialiste Jérôme Guedj.

Dans l'ensemble, les responsables de gauche n'ont pas mâché leurs mots pour réagir à la démission de la Première ministre - ancienne directrice de cabinet de la socialiste Ségolène Royal - qui était devenue très impopulaire à cause de ses 23 recours à l'article 49.3 de la Constitution.

"Trahir tous ses principes et finir virée dans l'indifférence générale. Borne venait de la gauche et restera dans l'histoire pour avoir repris la préférence nationale et imposé la réforme des retraites. Adieu, sans remord", a déclaré le sénateur communiste Ian Brossat.

"Elisabeth Borne aura servi Emmanuel Macron jusqu'à se perdre. Elle a voulu servir l'Etat. A la place, elle aura servi un Président sans cap, sans valeur, qui n'a qu'une seule obsession détruire notre modèle social", a pour sa part réagi la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain.

"Au moment de la démission d’Élisabeth Borne, je pense au gâchis inouï qu'a été la Loi Immigration. La Première Ministre a vendu son âme pour garder son poste. Elle n'a plus aujourd'hui, ni l'un, ni l'autre", a également tweeté la députée écologiste Sandrine Rousseau. (Quid avec AFP)

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