La lutte contre le financement du terrorisme en tête des priorités de la France

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La France a fait de la lutte contre le financement du terrorisme une des priorités de son action, en particulier suite aux attaques terroristes qui ont touché le pays ces deux dernières années, a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances Michel Sapin.  

Le ministre a souligné, dans ce sens, que son département a été mobilisé, tout au long de l'année 2016, à la mise en œuvre d’un plan d’action national extrêmement ambitieux en matière de lutte contre le financement du terrorisme.

Intervenant lors de la session plénière du groupe d'action financière (GAFI), qui s'est tenue vendredi au siège de l'OCDE, Sapin a indiqué qu'au niveau européen, la France a fait évoluer les choses, notamment avec la mise en œuvre et la révision de la quatrième directive anti-blanchiment, tout en poussant activement les travaux dans le cadre international, et tout particulièrement au GAFI.

« Le terrorisme est un problème mondial, qui nous concerne tous. Nous avons fait des progrès. Mais il en reste encore à faire, et nous devons rester mobilisés », a-t-il souligné, notant que les actions entreprises par le groupe ont permis une meilleure connaissance des mécanismes permettant de financer le terrorisme et des failles qui peuvent exister dans les législations nationales.

Pour le ministre français, le rapport du GAFI sur le financement du terrorisme début 2015, l’analyse des dispositifs de lutte contre le financement du terrorisme de 196 pays fin 2015 et la stratégie opérationnelle publiée début 2016, ont été salués par tous dans la communauté internationale.

Il a également relevé que les travaux thématiques du GAFI, notamment sur la correspondance bancaire ou la transparence des bénéficiaires effectifs, constituent une base robuste et partagée par tous pour mettre en œuvre les meilleures pratiques en France et partout dans le monde.

Sapin a estimé, par ailleurs, que la coopération totale et constante de toutes les institutions financières, ainsi que les liens tissés avec le secteur privé, sont indispensables pour détecter et combattre partout les flux financiers destinés au terrorisme, soulignant que la criminalité financière touche tous les pays, et est l’affaire de tous.

« C’est une réponse globale qui doit y être apportée et le GAFI est le mieux placé pour le faire », a-t-il insisté, notant que cette structure doit aujourd’hui s’adapter pour être en mesure de répondre aux attentes croissantes de la communauté internationale.

Le groupe d’action financière est un organisme intergouvernemental créé en 1989 par les ministres de ses états membres. Il a pour objectifs l’élaboration des normes et la promotion de l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l’intégrité du système financier international.

 

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