Le gouvernement espagnol fait recours contre la candidature de Puigdemont

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Le gouvernement espagnol a approuvé ce vendredi 26 janvier l’introduction d’un recours devant la Cour constitutionnelle contre la candidature de Carles Puigdemont à la présidence de la Catalogne, malgré un avis défavorable, mais non contraignant, émis jeudi par le Conseil d’Etat

L’exécutif central a décidé de maintenir son recours contre la décision du président du parlement catalan, Roger Torrent, de proposer aux députés régionaux l’investiture de l’ex-président de la région, qui s’est enfui en Belgique pour échapper à la justice espagnole, a indiqué la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Sáenz de Santamaría, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.

«Nous avons le devoir constitutionnel de faire tout ce qui est légalement possible pour éviter que la légalité soit bafouée en ce qui concerne les procédures» d’investiture, a-t-elle souligné, notant que le gouvernement dispose "d’arguments légaux suffisants" pour introduire le recours contre l’investiture de Puigdemont et éviter "un nouvel affront aux Catalans".

La vice-présidente, qui a dit tout son respect à l’avis du Conseil d’Etat, a ajouté que le gouvernement continuera "jusqu’au bout" pour empêcher des actes "contraires à la Constitution" comme, selon elle, le fait qu’un fugitif de la justice espagnole, poursuivi pour des délits très graves, puisse devenir président de la Generalitat (gouvernement catalan) en ayant recours à la stratégie du "fait accompli".

Dans son avis, le Conseil d'Etat a validé les arguments du gouvernement sur le fond mais a estimé qu'il était trop tôt pour faire recours contre la candidature de Puigdemont, notant que les recours devant la Cour constitutionnelle ne pouvaient être introduits "de manière préventive". Rajoy a affirmé récemment que l’article 155 de la Constitution, activé pour rétablir l’ordre constitutionnel en Catalogne suite à la déclaration illégale d’indépendance de cette région, demeurera en vigueur si Puigdemont insiste à être investi de nouveau président de la Catalogne.

Poursuivi par la justice espagnole pour "sédition", "rébellion" et "détournement de fonds", Puigdemont avait été réélu député régional lors des élections anticipées catalanes du 21 décembre dernier, avant d’être proposé candidat à la présidence de la région. Il compte être investi avec l'appui de ses alliés indépendantistes.

 

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