Les dessous de la visite de Scott Pruitt au Maroc

5437685854_d630fceaff_b-

1272
Partager :

La visite, en décembre dernier, de Scott Pruitt au Maroc a beaucoup fait parler, surtout les médias et élus américains, qui ont vu dans ce déplacement un moyen de servir les intérêts des lobbys gaziers américains et diplomatiques marocains

Selon l’agence de presse AP, citée par Telquel, le patron de l’Environmental Protection Agency (EPA) a simplement évoqué la question de l’approvisionnement du Maroc en gaz naturel liquéfié, lors de sa visite au royaume.

Par ailleurs, un haut responsable démocrate du comité sénatorial de l’environnement, Tom Carper, a réclamé un audit concernant ce déplacement qui aurait coûté 100 000 dollars selon le Washington Post.  Cet audit, s’est surtout intéressé sur l’objectif de cette visite controversée. Et comme le soupçonnaient certains médias et élus américains, l’audit a révélé que le but de ce voyage était de promouvoir les exportations de gaz naturel liquéfié américain vers le Maroc.

Selon le site « The Hill », souligne Telquel, le patron de l’EPA aurait rencontré de nombreux représentants d’associations et d’entreprises ayant des intérêts dans les exportations de gaz naturel liquéfié avant de venir au Maroc.

Par ailleurs, comme le rappelle Telquel, un mois après sa visite au Maroc, Scott Pruitt s’est expliqué devant les sénateurs de son pays sur l’objet de sa visite au Maroc. Il a été critiqué pour avoir parlé de la vente du gaz naturel, qui n’a rien à voir avec la mission de l’EPA. D’où les soupçons qui veulent que Scott Pruitt ait créé des liens avec des lobbys pétroliers et gaziers du temps où il était procureur général de l’Oklahoma.

En avril dernier, Le Desk déclarait que le déplacement de Pruitt au Maroc a été balisé par le lobbyiste Rick Smotkin engagé par le Maroc. En effet, le journal affirmait que ce dernier avait obtenu de l’ambassade du Maroc à Washington un contrat de 40 000 dollars par mois, et ce,  un mois après la visite de Scott Pruitt au royaume.

De son côté, le New York Times, également cité par Telquel, est également convaincu que le contrat qui lie Smotkin au Maroc est lié au voyage de Scott Pruitt au royaume. Pour preuves, le journal évoque une rencontre entre le patron de l’EPA et l’ambassadeur du royaume aux Etats-Unis qui aurait été organisé par Smotkin lui-même. Ce dernier aurait également organisé une rencontre entre Pruitt et le président de l’OCP.

Cependant, si cette affaire a suscité le remous aux Etats-Unis et la colère de certains, il y a bien quelqu’un qui n’en a pas tenu rigueur et c’est le président Donald Trump. En effet, le chef de cabinet de la Maison Blanche avait suggéré au président américain que Scott Pruitt démissionne après les rapports sur ses dépenses extravagantes et son style de gestion. Donald Trump, de son côté, avait tout simplement publié sur Twitter que « Pruitt fait du bon travail et est complètement assiégé ».

 

lire aussi