Les saisonnières marocaines de Huelva poursuivent le combat

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Selon le journal El Pais, dix saisonnières marocaines ayant travaillé dans la collecte de fraises à Huelva ont formulé une demande pour dénoncer les agressions sexuelles dont elles ont été victimes

Ces travailleuses ont pointé du doigt le salaire ainsi que les conditions de travail et de vie, ajoutant avoir été victimes de harcèlement et d’agressions sexuels de la part de leurs collègues et de leurs patrons.

Selon la même source, le 6 août dernier, le juge Santiago Pedraz a ouvert un procès-verbal et demandé au bureau du procureur un rapport indiquant si l’Audience National avait compétence pour mener l’enquête à la place des tribunaux d’instruction.

Les dix femmes ont été embauchées dans différentes villes du Maroc par l’intermédiaire du  bureau d’emploi marocain, souligne El Pais. Ce dernier ajoute que le contrat comprenait un visa, une journée de travail de six heures et un salaire de 40 euros par jour.

Or, selon la plainte des travailleuses, les promesses contenues dans le contrat étaient fausses. Elles affirment avoir été confinées dans des casernes loin des centres urbains dans des logements qui n’avaient ni fenêtres ni eau potable. Quant au salaire, il était inférieur à dix euros par jour alors que le contrat en mentionnait 40.

La plainte indiquait également que les travailleuses étaient privées de l’assistance médicale nécessaire. Certaines d’entre elles ont même été obligées de mendier ou de consommer de la nourriture pourrie pour survivre, souligne le journal espagnol.

A cela s’ajoutent les harcèlements et agressions sexuelles dont elles auraient été victimes, affirment-elles, ajoutant également avoir été incitées à la prostitution.  

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